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Newsletter Novembre semaine 4

von Aminata Traore

Ce Newsletter touche à l'actualité politique du Mali

Ce Newsletter touche à l'actualité politique du Mali: Rapprochement diplomatique entre le Mali et l'Algérie : Une nouvelle ère de coopération; Gouvernance et paix au sahel : Après la contestation, place à l’action; Affaire Joliba TV News : Soutien unanime des acteurs médiatiques maliens; Mali : La fin de la MINUSMA sonne-t-elle le glas du terrorisme ?

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PROGRAMME REGIONAL SAHEL

---Actualité du Mali---

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Rapprochement diplomatique entre le Mali et l'Algérie : Une nouvelle ère de coopération

Après une période de tensions exacerbées entre le Mali et l'Algérie, une lueur d'espoir semble poindre à l'horizon avec le récent rapprochement diplomatique entre les deux pays. L'escalade de la crise, initiée par Bamako invoquant la visite de l'influent religieux Cheikh Dicko, connu pour ses positions hostiles à la junte au pouvoir à Alger, a finalement laissé place à un dialogue constructif. Le tournant s'est amorcé l'été dernier, lorsque les autorités de transition à Bamako ont accordé l'agrément au nouvel ambassadeur d'Algérie, M. Kamel Retieb. La concrétisation de cette détente s'est réalisée ce jeudi, lors de la réception des lettres de créance de ce dernier au palais de Koulouba. Le président de la transition malienne, Assimi Goita, a souligné l'importance de cette nouvelle ère de coopération en affirmant : "J'ai reçu les lettres de créance de trois nouveaux ambassadeurs représentant l'Algérie, le Japon et l'Arabie Saoudite, réaffirmant les liens d'amitié et de coopération entre le Mali et ces nations". Ce revirement des autorités maliennes, qui ont longtemps exprimé leur méfiance envers l'Algérie, marque un pas significatif vers la réconciliation. Les récents actes terroristes ayant frappé le Mali ont souligné l'urgence d'une coopération régionale renforcée pour faire face à cette menace commune. La répression politique menée par les putschistes a également suscité des critiques au sein de la population malienne, qui réclame une transition politique plus rapide et transparente. Malgré les défis sécuritaires et économiques persistants, le Mali et l'Algérie semblent désormais engagés sur la voie de la coopération et du dialogue. Ce rapprochement offre une lueur d'espoir pour l'avenir de la région, en témoignant de la volonté des deux pays de surmonter leurs divergences passées au profit d'une collaboration mutuellement bénéfique. La situation de crise énergétique rencontrée par le Mali l'été dernier a en effet eu un impact significatif sur la population ainsi que sur les industriels du pays. Les pénuries d'électricité ont non seulement affecté la vie quotidienne des citoyens maliens, mais ont également entravé les activités économiques des entreprises, compromettant ainsi le développement global du pays. L'incapacité des autorités de transition à gérer efficacement cette crise a conduit à un isolement politique et populaire, mettant en péril la légitimité de leur gouvernance. Cette situation a contraint les autorités maliennes à rechercher des solutions externes pour répondre aux besoins énergétiques du pays

Source MaliKilé

 

Gouvernance et paix au sahel : Après la contestation, place à l’action

La cinquième édition du forum régional de la jeunesse s’est tenue les 12 et 13 novembre 2024 à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye de Bamako. Une centaine de jeunes venus du Burkina Faso, du Niger et du Sénégal y ont participé. Durant deux jours, les participants ont échangé sur le thème : « Rôle et engagement des jeunes dans la gouvernance, la citoyenneté et la paix au Sahel : aller au-delà de la contestation ». Ce forum a été organisé par le Gorée Institute, l’École de maintien de la paix, et d’autres partenaires. Il fait suite à plusieurs mois de formation sur la rédaction de plans de plaidoyer et de leadership politique. Selon Gabdo Hamadoun Dramé, une participante malienne, l’objectif était d’encourager les jeunes à dépasser la simple contestation et à réfléchir à des solutions aux défis rencontrés par leurs pays. Cette militante du réseau des jeunes leaders politiques du Mali estime que les jeunes doivent faire des critiques constructives. « Certes, tout ne va pas bien, mais des progrès ont été réalisés. Nous, les jeunes, voulons être impliqués dans les processus décisionnels, afin de pouvoir influencer les politiques publiques », s’exclame-t-elle. Des propos confirmés par Angeline Sawadogo, une participante venue du Burkina Faso. Elle affirme que la jeunesse doit s’approprier les référentiels et les politiques publiques élaborées par les dirigeants. « Cela permet de mieux répondre aux défis auxquels sont confrontés les pays africains », ajoute-t-elle. La jeune Sawadogo estime que « si l’on ne connaît pas ce qui est rédigé ou prévu par les autorités, on ne peut prétendre s’impliquer dans la gestion du pays ». Et Sawadogo de renchérir « On a souvent l’impression que nous, les jeunes, voulons tout révolutionner, alors qu’il s’agit en réalité de compléter les initiatives existantes »

DES RECOMMANDATIONS POUR LA GOUVERNANCE ET LA PAIX Chaque participant est arrivé à cette rencontre avec son propre plan de plaidoyer. Ces documents seront ensuite soumis aux autorités des différents États. Moulaye Lamine Maiga, du Niger, nous explique qu’il a rédigé un plaidoyer sur l’orientation des jeunes vers les écoles techniques et professionnelles. « Une fois rentré chez moi, j’ai l’intention de transmettre ce document aux autorités nigériennes », précise-t-il. À l’issue des travaux, plusieurs recommandations ont été formulées. Parmi celles-ci : la décentralisation et l’implication des jeunes en milieu rural dans des actions pour une meilleure inclusion des jeunes dans la gouvernance, ainsi que la promotion d’actions en faveur de la paix.

Source : Studio Tamani

 

Affaire Joliba TV News : Soutien unanime des acteurs médiatiques maliens

La convocation du directeur général de Joliba TV News et du journaliste Mohamed Attaher Halidou par la Haute Autorité de la Communication (HAC) du Mali continue de susciter des réactions dans le paysage médiatique malien. À l’origine de cette audition tenue le 14 novembre 2024, une plainte déposée par le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) du Burkina Faso concernant une émission diffusée le 10 novembre dernier. Une affaire qui met en lumière les tensions autour de la liberté d’expression dans la sous-région.

La Maison de la Presse du Mali a rapidement réagi à cette situation par un communiqué publié le 15 novembre 2024. « La Maison de la Presse déplore la démarche entreprise par le régulateur burkinabé », a déclaré son président, Bandiougou Danté. L'organisation s’interroge également sur la diffusion rapide de la correspondance burkinabè sur les réseaux sociaux, le jour même de sa rédaction. L’association rappelle un précédent récent : une publication du journal burkinabè L’Observateur Paalga en octobre dernier, intitulée Armée malienne : Des généraux, comme s’il en pleuvait. Ce titre, jugé tendancieux, n’a donné lieu à aucune réaction officielle du CSC burkinabé. « Quelles dispositions le Conseil Supérieur de la Communication du Burkina Faso a-t-il prises après cette publication ? », s’interroge la Maison de la Presse. Appels à l’apaisement et au respect des textes L’Association Malienne des Télévisions Libres (AMATEL) a également publié une déclaration, soulignant l’importance de préserver la liberté d’expression, tout en appelant à l’apaisement. « L’AMATEL réitère sa confiance au collège de la HAC et exhorte l’ensemble de la presse malienne à un traitement patriotique de l’information, dans l’intérêt supérieur de la nation », peut-on lire dans leur communiqué. De son côté, l’Union des Journalistes Reporters du Mali (UJRM) a exprimé sa surprise face à cette convocation, la qualifiant d’atteinte à la souveraineté nationale. « La HAC ne doit recevoir d’instructions de la part d’aucun pays dans le but de punir l’un de nos concitoyens », a affirmé le président de l’UJRM, Boubacar Kanouté. L’organisation a dénoncé toute tentative de museler les voix discordantes de la presse malienne, soulignant qu’ « une presse monotone ne sert ni le Mali, ni la transition ». Un soutien unanime à Joliba TV News

Dans leurs déclarations respectives, les trois organisations médiatiques ont exprimé un soutien sans réserve à Joliba TV News et à son journaliste Mohamed Attaher Halidou. Elles exhortent la HAC à privilégier des démarches pédagogiques dans le traitement de cette affaire et rappellent l’importance du respect des règles d’éthique et de déontologie dans le travail des médias. Pour Bandiougou Danté, cette affaire met en lumière la nécessité de défendre la liberté de la presse, essentielle au droit des citoyens à l’information. « La Maison de la Presse rassure les médias de son engagement à défendre la liberté d’expression et de presse », a-t-il affirmé.

Source : Le Républicain

 

Mali : La fin de la MINUSMA sonne-t-elle le glas du terrorisme ?

Les carottes sont cuites pour la MINUSMA, clamait Oumar MC Koné, président du Bloc pour le redressement et le développement du Mali (BRDM), en annonçant la fin officielle de la mission onusienne le 15 novembre dernier. Une décision qui marque un tournant historique pour le Mali, plongé depuis des années dans une spirale de violence.

Un échec cuisant ?

Pendant plus d’une décennie, la présence de la MINUSMA a été perçue par une partie de la population malienne comme un frein plutôt qu’un accélérateur de la paix. “L’armée malienne a été bridée dans ses actions”, déplore Oumar MC Koné. “La mission onusienne a parfois semblé plus préoccupée par le respect des procédures que par la protection des civils.” Un constat amer qui a alimenté un sentiment croissant de défiance envers la communauté internationale.

Le Mali reprend son destin en main

Face à l’impuissance de la MINUSMA, le Mali a décidé de prendre les choses en main. “Nous avons montré que nous étions capables de sécuriser notre territoire”, affirme le président du BRDM. En effet, en quelques années, les forces armées maliennes ont remporté de nombreuses victoires sur les groupes terroristes, reconquérant des pans entiers du pays. Une performance qui contraste avec les résultats mitigés de la mission onusienne.

Une indépendance retrouvée

Ce regain d’autonomie est perçu comme un véritable tournant. “Le Mali n’a plus besoin de tutelle étrangère pour assurer sa sécurité”, martèle Oumar MC Koné. Une affirmation qui résonne comme un cri de ralliement pour les nationalistes maliens. Cette nouvelle donne pourrait également attirer les investisseurs, attirés par la stabilité retrouvée du pays.

Des défis colossaux

Si le départ de la MINUSMA ouvre des perspectives prometteuses, il ne faut pas sous-estimer les défis qui attendent le Mali. La menace terroriste reste omniprésente, et la reconstruction du pays sera longue et difficile. De plus, les tensions entre les communautés restent vives, et la réconciliation nationale sera un processus de longue haleine.

Un avenir incertain

La fin de la MINUSMA marque une nouvelle étape dans l’histoire du Mali. Le pays a désormais les rênes de son destin entre ses mains. Mais pour réussir ce pari, il devra faire preuve d’une grande détermination et d’une intelligence politique. L’avenir du Mali se joue aujourd’hui.

Source: MaliActu

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Ulf Laessing

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Leiter Regionalprogramm Sahel

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