Dans l'Europe contemporaine, les nationalismes sont souvent difficiles à appréhender. Ils sont diversifiés et ont un large éventail politique. Notre étude compare cette tendance politique dans dix pays européens. De quelles traditions s’inspire-t-elle ? Comment instrumentalise-t-elle l’histoire ? Quelles les questions ethniques, religieuses et sociales sont concernées ? Comment les tendances eurosceptiques se renforcent-elles ? L'examen approfondi de telles questions est urgent, surtout pour les forces démocratiques et pro-européennes : Les attitudes nationalistes, anti-européennes et surtout les tendances extrémistes doivent être résolument combattues dans toute l'Europe. Dans le même temps, les craintes des citoyens quant à la dissolution des frontières doivent être prises au sérieux.
Les collaborateurs à l’étranger de la Konrad-Adenauer-Stiftung ont considéré les partis, mouvements et acteurs sociaux nationalistes en Bulgarie, Finlande, France, Grande-Bretagne, Italie, Pologne, Suède, Serbie, Espagne et Hongrie – également deux pays qui n'appartiennent plus ou pas encore à l'UE. Leur proximité avec les processus sociaux et politiques des pays d'accueil, associée à une distance critique, leur a permis de combiner analyse de fond et actualité. En particulier, l'évolution des cinq dernières années et les perspectives pour les cinq prochaines années ont été questionnées. En plus des nombreuses similitudes dans l’apparition des partis nationalistes, des conditions préalables et des effets différents dans les pays respectifs apparaissent clairement. Dans un dernier chapitre, des recommandations politiques sont formulées, allant des mesures politiques d'éducation et de mémoire contre l'oubli de l’histoire par les nationalistes à la lutte coordonnée à l'échelle européenne contre le nationalisme extrémiste violent. L'influence politique du nationalisme en Europe n'a pas été déclenchée par un seul problème ou même un seul événement, comme le montre l'étude. Les acteurs ont utilisé des sentiments nationalistes manifestes et latents pour gagner en influence politique. Cela s'applique aux débats politiques dans les pays, aux élections régionales et nationales ainsi qu'aux élections au Parlement européen. Grâce aux élections nationales, ils ont pu gagner en influence sur les gouvernements nationaux, ce qui a un impact sur la capacité de l'Europe à agir par le biais du Conseil européen. Même les tendances à la scission au sein des partis nationalistes n'ont pas conduit à leur affaiblissement, voire à leur disparition.
Le président de la Fondation Konrad Adenauer, le Prof. Dr. Norbert Lammert explique : « L’étude montre comment le nationalisme exagère les réflexes nationaux et les fait passer avant les règles, les institutions et la coexistence pacifique. Ce n'est donc pas seulement une menace pour le projet de paix européen, mais également pour la démocratie et la liberté dans chaque pays européen. Les règles de la démocratie, la représentation par les élus, l'État de droit, la recherche de compromis sont considérés comme un obstacle à l’imposition de sa propre vision du monde. La diversité des opinions, des cultures et des idées qui constitue la richesse de l’Europe est déclarée problématique. La jeune génération, en particulier, doit voir cela comme un défi afin d'assurer le développement pacifique, libéral, économique et social de l'Europe. »
Lisez l'intégralité de notre étude ici au format PDF. L'étude sera également bientôt disponible en anglais.
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