Événement
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La région du Sahel, qui s’étend à travers l’Afrique de l’Ouest et centrale, est confrontée à une crise sécuritaire complexe et multidimensionnelle. Les groupes armés terroristes et Djihadiste ont, depuis 2012 avec la chute du régime de Khadaffi, renforcé leur emprise dans la région, avec des lots d’attentats et d’exactions notamment dans des pays comme le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Selon le dernier rapport de l’indice du terrorisme mondial, le nombre de victimes d’attaques terroristes dans la région a augmenté de plus de 2000% au cours des 15 dernières années.
A cause de la fragilité institutionnelle des Etats et le niveau élevé de la pauvreté, les groupes armés non étatiques ont plongé la région dans une instabilité, avec des conséquences dévastatrices pour les populations civiles qui subissent de plein fouet l’insécurité, la violence et les inégalités croissantes. Dans les zones où la sécurité est précaire, les gouvernements sont souvent tentés d’adopter des mesures qui peuvent avoir un impact négatif sur l’État de droit, car elles mettent à l’épreuve la capacité à maintenir l’ordre tout en respectant les libertés publiques et les droits fondamentaux des populations. Dans ce contexte si complexe se pose la question de savoir comment parvenir à concilier la sécurité et le respect des principes fondamentaux des droits humains.
C’est dans cette perspective que le bureau du Programme pour la Promotion de l’Etat de droit en Afrique subsaharienne francophone organise une table – ronde sur « l’Impact de la situation sécuritaire régionale sur l’Etat de Droit » le 27 mars dans les locaux du bureau sis au Almadies, zone 9 à Dakar. Cette activité verra la participation de Dr Stefan Friedrich, Chef de Département Afrique subsaharienne de la Fondation Konrad Adenauer et Alfred Gomis, Coordonnateur national de West Africa Network for Peacebuilding (WANEP) comme communicant principal.
Aussi, seront présent, 12 intervenants dont des juristes, des experts en sécurité et géopolitique et des journalistes. Il sera question, dans les débats, d’analyser la situation sécuritaire dans le Sahel, de faire le diagnostic de la situation des droits humains, de débattre sur comment l’insécurité menace les principes de l’Etat de droit dans la région ; et enfin, proposer des pistes de solution pour allier la lutte contre l’insécurité et le respect des principes de l’Etat de droit.