Séminaire de formation

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De nos jours, les civils sont de plus en plus pris pour cibles dans les conflits armés et sont exposés en conséquence à une violence extrême. Dans les zones en proie à des conflits, un grand nombre parmi eux est confronté à l’une des pires formes de brutalité : les violences sexuelles liées aux conflits. Ces violences sont assez souvent utilisées comme tactique par les groupes armés, extrémistes et terroristes mais aussi peuvent être perpétrés par des forces armées étatiques (Rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur les violences sexuelles liées aux conflits 2019).

Le continent africain en proie à des guerres et la monté en puissances des groupes armés terroristes fait partis des zones les plus touchées par ce fléau selon les Nations - Unies. Dès lors, on attend de plus en plus des acteurs d’actions concrètes pour éradiquer ce mal. Cela implique avant tout le renforcement des systèmes judiciaires nationaux, afin que les auteurs de ces crimes soient traduits en justice. 

C’est dans cette optique que le Programme pour la Promotion de l’État de droit de la Fondation Konrad Adenauer en partenariat avec l’Académie de Nuremberg, et le Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux des Nations Unies organise un séminaire de formation sur « la poursuite des crimes internationaux et des violences sexuelles liées aux conflits ». Cet évènement se déroulera au Radisson Blu Hôtel à Dakar, du 15 au 18 avril 2024.

L’objectif principal de ce séminaire est de renforcer les capacités des procureurs nationaux et des juges d'instruction d'Afrique centrale et de l’Ouest.Il s’agit d’abord d’établir un réseau d’experts que les participants pourront utiliser dans l’exécution de leur mandat dans leurs juridictions respectives. Ensuite, la formation vise à renforcer les compétences juridiques dans la poursuite des crimes internationaux et des violences sexuelles ; et d’améliorer la compréhension des questions et des défis liés aux victimes de violences sexuelles. Enfin, elle va servir de vitrine d’échange d’expériences et de bonnes pratiques entre les pays participants sur la question. 

Au total, vingt deux procureurs et juges participeront au séminaire de formation. Les participants viendront de pays confrontés aux défis des enquêtes et des poursuites en matière de criminalité internationale et de violences sexuelles, tels que la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, la Guinée-Conakry, le Mali, le Niger, la République centrafricaine et le Sénégal. 

Cette diversité de représentants permettra un échange riche et varié d’expériences et de perspectives, contribuant ainsi à une meilleure collaboration régionale dans la lutte contre les crimes internationaux et les violences sexuelles liées aux conflits.