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Depuis l’indépendance, le modèle de développement tunisien s'est caractérisé par un souci du progrès social en améliorant le statut de la femme en appliquant une politique féministe, s’inscrivant incontestablement dans une politique de modernisation du pays.
Le code du statut personnel (CSP) promulgué le 13 août 1956, consiste une série de lois progressistes, entré en vigueur à partir du 1 er janvier 1957 a donné à la femme une place inédite dans la société tunisienne, dans le monde arabe et dans le monde musulman. Abolissant la polygamie, instituant le mariage civil (1958) sous le consentement mutuel des deux époux et créant une procédure judiciaire pour le divorce qui ne peut avoir lieu que devant le tribunal. Attribuant le droit de vote et à l’éligibilité de la femme (1957), réforme du régime des successions en faveur de l’héritière unique (1959).
Le CSP est conforté, dans les décennies suivantes par une législation qui a autorise l’avortement (1965), et celle de l’égalité entre l’homme et la femme en matière d’emploi (code du travail, 1993 et code des obligations et contrats, 2000), code de protection de l’enfant (1995), etc.
La constitution de la Deuxième République (2014) est venue confirmer l’engagement de l’État à respecter les droits acquis par la femme et à les renforcer. Par ailleurs, la levée des réserves clés à la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) est acquise en 2014.
Cette journée d’étude sur les réalisations et sur ce qui reste à faire, 60 ans déjà après la promulgation du CSP.