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Newsletter Novembre semaine 3

od Aminata Traore

Ce Newsletter touche à l'actualité politique du Mali

Ce Newsletter touche à l'actualité politique du Mali: Observation de la révision annuelle des listes électorales au Mali par la COCEM : Constats et enjeux ; Transition : Pourquoi il faut aller aux élections

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PROGRAMME REGIONAL SAHEL

---Actualité du Mali---

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Observation de la révision annuelle des listes électorales au Mali par la COCEM : Constats et enjeux

La Coalition pour l’Observation Citoyenne des Élections au Mali (COCEM) a récemment entrepris une mission d'observation de la révision annuelle des listes électorales dans dix-huit régions et sept arrondissements du District de Bamako, conformément à la loi électorale en vigueur. Cette opération, prévue du 1er octobre au 31 décembre 2024, vise à mettre à jour le fichier électoral en permettant des vérifications, des transferts, des radiations et l'inscription des nouveaux majeurs. La COCEM, accréditée par l'Autorité Indépendante de Gestion des Élections au Mali, a déployé vingt-cinq observateurs dans les différentes localités concernées pour surveiller et observer le processus de révision des listes électorales. Malgré un démarrage effectif des travaux dans la majorité des régions, un incident a été relevé dans le chef-lieu de la région de Kidal où la commission était en attente des documents nécessaires pour poursuivre les opérations. Le rapport d'observation de la COCEM souligne que les travaux de révision ont bien débuté dans vingt-quatre des vingt-cinq localités observées, démontrant une certaine avancée dans le processus. Cependant, la situation à Kidal met en lumière des défis logistiques ou administratifs qui pourraient impacter le bon déroulement de la révision des listes électorales dans cette région. Il est essentiel pour la COCEM de souligner l'importance de la révision annuelle des listes électorales dans la préparation des prochaines élections au Mali, car ces listes serviront de base pour l'établissement des cartes d'électeur et garantiront l'accès au scrutin pour l'ensemble de la population concernée. La transparence et la rigueur du processus de révision sont donc des éléments clés pour assurer la légitimité et la crédibilité du processus électoral dans le pays. L'observation de la révision annuelle des listes électorales par la COCEM met en lumière à la fois des avancées et des défis à relever pour garantir un processus électoral transparent et inclusif au Mali. Il est essentiel que toutes les parties prenantes collaborent et veillent à ce que cette révision se déroule de manière efficace et conforme aux normes électorales en vigueur pour assurer des élections libres et équitables dans le pays. La COCEM, qui est la Commission d'Observation des Cycles Électoraux du Mali, a souligné que la révision annuelle des listes électorales est supervisée par l'Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE), conformément à l'article 57 alinéa 2 de la loi électorale. Cet article stipule que l'AIGE assure le suivi et la supervision des opérations de révision des listes électorales en année électorale. Les observateurs de la COCEM ont été autorisés à accéder aux centres de révision dans toutes les localités observées, où ils ont constaté que les travaux de révision ont débuté dans la plupart des endroits. Cependant, des retards ont été constatés dans certaines localités, telles que Kalaban Coro, DNAFLA de Koutiala, le centre principal de la Mairie du 3e arrondissement de Bamako, la Mairie de Lafiabougou, Medina Coura et la Mairie de Mopti. Les observations ont révélé que les travaux ont débuté entre 8h et 9h dans la plupart des centres, mais que certains centres n'étaient pas accessibles aux personnes en situation de handicap, notamment ceux de Medina Coura, Kayes et Ségou en raison de l'absence de rampes facilitant leur accès. De plus, la communication avec les personnes malentendantes était difficile dans certains centres. La sécurité des centres a également été soulevée, avec des localités non sécurisées par les forces de l'ordre.

En ce qui concerne le personnel, le nombre d'agents par centre variait de 3 à 46 personnes, avec le plus grand nombre d'agents à la Mairie de Korofina et le plus petit nombre à la Mairie rurale de Kalaban Koro. La présence de représentants des partis politiques a été notée dans la plupart des centres observés. La COCEM a identifié des aspects positifs et des domaines à améliorer dans le processus de révision des listes électorales, notamment en ce qui concerne l'accessibilité pour les personnes en situation de handicap et la sécurité des centres. Les observateurs de la COCEM ont relevé les outils utilisés par les équipes de révision annuelle des listes électorales, tels que les fiches de validation des nouveaux majeurs, les fiches de transfert, les fiches de radiation, les Procès-Verbaux de carence, la lettre de notification, le Procès-Verbal de clôture des travaux de la commission administrative chargée de la révision des listes électorales, le certificat de radiation, les registres de réclamation et les registres de décision. La COCEM a noté que pour l'année 2024, les opérations de révision annuelle des listes électorales incluent désormais les nouveaux majeurs, contrairement à l'année précédente. Les observateurs ont constaté que le nombre d'opérations effectuées (radiation et transfert) varie entre 0 et 484 dans les localités observées entre le 1er et le 29 octobre, le chiffre le plus élevé ayant été enregistré à Koutiala. Malgré les campagnes d'information et de sensibilisation menées à travers les radios locales, la participation des citoyens aux centres de révision des listes électorales a été très faible depuis le début des travaux. La COCEM salue la décision du Gouvernement de Transition de prolonger exceptionnellement les opérations d’inscription, de transfert et de radiation jusqu'au 30 novembre 2024. En vue d'améliorer la suite des opérations de révision des listes électorales, la COCEM formule les recommandations suivantes : 1. Commencer rapidement les travaux dans la région de Kidal ; 2. Effectuer des missions de suivi pour vérifier le bon déroulement des opérations ; Déploiement des forces de l’ordre dans les centres de révision pour garantir leur sécurité ; Renforcement des campagnes de sensibilisation afin d'inciter la population à s'impliquer dans cette étape essentielle du processus électoral.

Source : Malikilé

Transition : Pourquoi il faut aller aux élections

Depuis le coup d’Etat du 18 août 2020, marquant la fin du régime de feu Ibrahim Boubacar Kéita, un pouvoir transitoire prit place avec aux commandes, les principaux instigateurs de cette opération, les 5 colonels. Et depuis ce jour, de remarquables événements n’ont pas manqué. En effet, moins d’une année après l’épisode du 18 août, une autre manœuvre pas si différente, mais toutefois singulière, fut enclenchée, mettant un terme à la gestion du pays par Bah N’Daw. On décida habilement d’appeler cela la “rectification de la Transition”. Comme si, l’homme déchu perpétuait les pratiques contre lesquelles les Maliens étaient descendus dans les rues et que nécessairement, une intervention censée redresser la marche et la trajectoire s’imposait. Ainsi, colonel à l’époque, Assimi Goïta, jusqu’alors vice-président de la Transition, devient président de celle-ci. Plus de 4 ans après l’avènement de la Transition, et 3 ans après sa rectification, tous les faits semblent nous indiquer que l’on se dirige tout droit, et ce inéluctablement, vers la fin de cette phase. Mercredi 16 octobre, à la suite du conseil des ministres, une nouvelle tomba, sans en surprendre beaucoup. Les colonels à la tête du pays sont élevés au rang de général. Une décision qui fut prise et motivée, parce qu’elle constituerait une recommandation “phare” parmi les multiples ayant émané du Dialogue inter-malien (Dim). Ceci a suscité tout naturellement beaucoup de débats, et les différentes parties n’ont pas manqué d’avancer des arguments…

A l’instar de l’élévation des tenants du régime au grade de général, une autre des multiples recommandations du Dim va sûrement être la prochaine sur la liste. Il semble que l’annonce de la candidature du président Goïta, désormais général, pour la prochaine élection présidentielle va être la suite logique des choses. Et s’il y a manifestement une éventuelle candidature de ce dernier, il y aura potentiellement et tout naturellement des élections. Chose qui a toujours suscité des débats, parce que c’est une hypothèse très plausible… Il faut rappeler que ce dialogue était vu comme une alternative à l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger en 2015. Document de paix qui a volé en éclats après avoir été annoncé caduc et inapplicable par les autorités de la Transition…

A l’épilogue de la Transition, la situation du pays demeure inchangée, et si changement il y a, c’est incontestablement dans le sens négatif. Certes, des mesures assez intéressantes et très salutaires telles que la redynamisation de l’armée furent prises et un “succès” ayant permis de reprendre la ville de Kidal a été enregistré. Toutefois, la situation sécuritaire du pays reste extrêmement préoccupante, et l’attaque du 17 septembre dernier, en plein cœur de la capitale illustre parfaitement cette réalité. Tinzawaten fut un revers en juillet dernier, et l’opération revanche enclenchée en début octobre n’a pas eu lieu. La conjoncture économique est défavorable, quant à la crise énergique, elle sévit de plus belle. Il y a un engagement intense, d’aucuns diront aussi injustice, sur le front judiciaire, marqué par des arrestations. “Le pays est en souffrance”, nous aurait sûrement dit l’honorable Amadou Albert Maïga. Au regard de l’état du pays, pour les acteurs de la Transition nourrissant une velléité présidentielle, il faut rapidement mettre en branle un processus électoral, orienter les Maliens vers les urnes, et ce, en faisant abstraction de tous les arguments ayant jusque-ici prévalu pour repousser tout scrutin. Lesquels pourtant sont toujours valables. La logique est de tirer avantage du soutien populaire avant que celui-ci ne s’effrite, car sa conservation ne semble pas du tout évidente quand nous savons que les voix commencent peu à peu à s’élever et à se faire entendre. Des scandales éclatent, le ras-le-bol s’exprime. Les cyberactivistes (vidéo mans) autrefois laudateurs à la solde du régime adoptent de nouvelles positions, tout en faisant des révélations inédites défavorables à nos généraux. Aujourd’hui, au crépuscule de la Transition, des interrogations émergent et beaucoup de questions nous taraudent l’esprit. Si nous allons aux élections et que le général Goïta est candidat, il y a de très fortes chances que celui-ci brigue la magistrature suprême à la régulière. Quant aux institutions de la République, elles seront rétablies, de quoi réjouir les adeptes du sacro-saint retour à l’ordre constitutionnel, ou pas. Cependant, le rétablissement de l’ordre constitutionnel est-il gage et synonyme de réconciliation avec les pratiques démocratiques ? Des pratiques avec lesquelles nous avons été en total porte-à-faux tout au long de cette période. De plus, cela permettra-t-il à la communauté internationale de porter un tout nouveau regard sur nous ? En l’occurrence plus clément, du moment que ça sera assurément la continuité d’un système et la perpétuation d’un paradigme. Une chose constitue l’évidence, le chantier est titanesque et les défis gigantesques. Si nous voulons sortir de l’ornière, il faut impérativement regagner le concert des nations, en renouant le contact et en normalisant notre relation avec certains pays, essentiellement ceux de la sous-région. Et cela passe nécessairement par un ré-dessinement des contours de notre politique et une redéfinition de notre diplomatie. A l’interne, il nous faut aussi ajuster notre posture afin de transcender les oppositions et parvenir à une union dans un pays fortement déchiré par tous types de contentieux. Plus qu’une clarification comme le suggère le PM Choguel Kokalla Maïga. Il est une autre certitude, si la situation reste identique ou se dégrade en dépit d’un retour à l’ordre constitutionnel, le séjour à Koulouba du futur président qui sera élu démocratiquement, pourrait être d’une très courte durée. Nabil Ansar, Sociologue N. B. : Le titre est de la rédaction Source : Mali Tribune

 

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Leiter Regionalprogramm Sahel

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