PROGRAMME REGIONAL SAHEL
---Actualité du Mali---
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Levée De L’interdiction D’activités Des Partis Politiques Et Rencontre Des Acteurs Politiques Avec L’AIGE : Mise En Route Du Calendrier Électoral !
C’est parti pour une campagne électorale bien vivante. Enfin, bientôt ! Si l’on en juge par la levée, en Conseil des Ministres du décret d’interdiction des activités des partis politiques et organisations et associations à caractère politique. L’instance de régulation des élections, AIGE, rencontre les partis politiques, pour ajuster leurs réflexions au contexte actuel, favorable à un autre dialogue inter-Maliens, mais celui-ci, entre acteurs politiques et l’Autorité indépendante chargée de l’organisation des élections à venir (présidentielle, législatives, communales et sénatoriales). En application des dispositions régulières de la nouvelle Constitution dont certains partis politiques ont encore du mal à s’en abreuver.
La partie est cette fois-ci bien engagée, après plus de quinze mois de bouderie qui ont été autant de rendez-vous manqués entre la classe politique démocratique, républicaine et légaliste. Des mois précédents ou succédant les Assises nationales de la Refondation, auxquelles ils n’avaient pas tous participées, aux mois qui viennent de s’écouler, entre mars, avril, mai et juin, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Des incidents de rien du tout qui ont vu des hommes politiques s’exiler et d’autres arpenter les couloirs des tribunaux pour des procès qui ne leur ont pas été du tout favorables. Des chroniqueurs et hommes de médias qui ont fait entorse à l’orthodoxie en matière de droits humains ou de liberté d’expression ont eu à faire à la police cybercriminalité.
C’est arrivé comme ça aussi avec les dix à onze hommes politiques arrêtés en juin, en pleine réunion secrète à Bako Djikoroni chez un des leurs, Moustapha Dicko, appelé à devenir Dougoutiggi dans sa localité d’origine, alors qu’il a maille à partir avec la justice de son pays.
Dans ces mystérieuses conditions, le gouvernement vient de prendre la décision, ce mercredi 10 juillet en réunion du Conseil des ministres, d’autoriser la levée de la suspension des activités des Partis politiques et des activités des associations à caractère politique.
Et le président de l’AIGE (autorité indépendante de gestion des élections), Moustapha Cissé, les invite dans la foulée, à une rencontre ce lundi 15 et mardi 16 juillet 2024, au Centre international de conférence de Bamako, L’AIGE leur a adressé une correspondance, apprend-t-on, dans laquelle elle invite les partis politiques à une prime réunion de contact et d’échange dans le cadre de la décrispation et de l’apaisement des tensions politiques entre autorités de la Transition et classe politique malienne.
Conformément à sa mission l’AIGE est appelée à régulièrement se concerter avec les acteurs dans le cadre des activités du cadre de concertation AIGE-Organisation de la société civile.
Pour rappel, le gouvernement avait subitement interrompu toutes activités politiques dans l’espace public jusqu’à nouvel ordre, afin de mettre à profit cette période de stand-by pour conclure le Dialogue Inter-Maliens en beauté.
D’aucuns diront qu’il s’est agi d’en profiter pour écarter et enfermer toutes les voix discordantes, quand ce n’est pas d’autres acteurs qui ont pris la poudre d’escampette pour trouver asile ailleurs. Avec cette levée de suspension des activités des partis politiques et associations à caractère politique, le discours va changer et la rhétorique devrait être consacrée à la préparation des conditions de déroulement d’une élection transparente, fiable et régulière. cette levée de suspension va peser dans la balance pour offrir aux formations politiques des argumentaires en béton, afin de se repositionner ou de gagner en crédibilité devant une partie de l’opinion malienne très révulsée contre beaucoup parmi leurs collègues en fuite ou en exil.
Ils ne vont pas manquer aussi de réclamer la libération des prisonniers politiques, comme ils le disent dans les discussions de grins ou sur les réseaux sociaux et les groupes whatsapp qu’ils animent…
Source : L’Aube
Mali: la chute du PIB attendue 3.8% en 2024, selon le FMI
La république du Mali fait face à un tournant économique critique. Selon les récentes prévisions du Fonds Monétaire International (FMI), la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) du Mali devrait connaître un ralentissement significatif, tombant à 3.8 % en 2024.
Ainsi, ce phénomène s’explique par plusieurs facteurs clés tels que des coupures d’électricité récurrentes, le départ des troupes de la MINUSMA impactant directement le secteur tertiaire, une chute de la production d’or, ainsi que les incertitudes politiques actuelles. Cette prévision de ralentissement économique soulève de multiples questions quant aux défis à relever pour maintenir la croissance et assurer un futur stable pour le Mali.
Quant aux principales causes d’inquiétude pour l’économie malienne, il s’agit de l’impact significatif des pannes d’électricité sur l’activité économique. Les conséquences directes du retrait de la MINUSMA sur le secteur tertiaire. La baisse notable de la production d’or dans le pays, et l’incertitude croissante due aux élections reportées et aux questions concernant la sortie de la CEDEAO.
Pour contrer ce ralentissement prévu et poser les bases d’une croissance soutenue, le Mali doit se concentrer sur plusieurs axes stratégiques. La priorité numéro un reste le rétablissement d’un approvisionnement électrique constant et fiable.
Un effort nécessaire se profile également dans l’amélioration de la mobilisation des recettes, via l’élargissement de l’assiette fiscale et la réduction des exonérations fiscales. La réduction de la masse salariale du secteur public et la correction des points faibles des entreprises publiques figurent aussi parmi les mesures cruciales pour restructurer l’économie nationale.
L’élimination de l’incertitude politique représente une étape essentielle pour redynamiser l’économie du Mali. En créant un environnement plus stable et prévisible, le Mali pourrait attirer davantage d’investisseurs et renforcer ainsi sa croissance à moyen terme. La gouvernance renforcée et la lutte contre la corruption sont des mesures indispensables pour rétablir la confiance et encourager les investissements tant nationaux qu’étrangers.
Notons que le Mali se trouve à un moment critique de son histoire économique. Les prévisions de ralentissement de la croissance en 2024 représentent un défi mais aussi une opportunité de repenser les politiques économiques et de mettre en place les stratégies nécessaires pour un futur prospère.
Pour rappel, en adressant efficacement les problèmes d’approvisionnement en électricité, en améliorant la mobilisation des recettes et en réduisant l’incertitude politique, le Mali peut non seulement contrer le ralentissement prévu de son PIB mais également poser les fondations d’une croissance durable et inclusive pour les années à venir.
Source : CROISSANCE AFRIQUE