Veranstaltungsberichte
« Le gouvernement provincial a placé l’initiative et l’entreprise privée parmi les conditions nécessaires pour atteindre son objectif global qui est l’amélioration durable des conditions de vie de la population », a déclaré le directeur de cabinet du ministre provincial de l’Economie, Philippe Kabesa Tshima.
Pour le gouvernement provincial de Kinshasa, « cette formation est une occasion pour les participants d’être mieux informé et d’encourager des mécanismes de renforcement du pouvoir économique afin de les placer sur la trajectoire d’expansion qui mène à la réalisation d’une croissance inclusive, à la création des richesses et partant, au développement durable et à la réduction de la pauvreté ».
« La Constitution de la RDC garantit, à tous les citoyens congolais, les droits de la deuxième génération, appelés droits économiques, sociaux et culturels et qui dispose que la propriété privée est sacrée autant pour les hommes que pour les femmes », a rappelé de son côté le professeur Pamphile Mabiala Mantuba, coordonnateur nationale de la Fondation Konrad Adenauer dont la contribution à la promotion multisectorielle des membres de l’UNAF depuis 17 ans a été salué.
Fondatrice de l’UNAF qui va totaliser 21 ans d’existence le 7 juillet 2014, la députée nationale Marie Ange Lukiana Mufwankolo a fait un exposé sur « Femmes et Droits économiques : Forces et faiblesses ».
« Si l’année 2013 a été pour l’UNAF, en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer, le moment de sillonner plusieurs provinces du pays pour le renforcement des capacités des membres sur les élections et la participation citoyenne, activités inhérentes à son axe d’actions d’appui à la démocratie, en ce 2014, ce partenariat actif avec l’Ong allemande ».
Elle a indiqué que l’UNAF lutte contre la pauvreté voulue comme suppôt de la promotion démocratique du pays.
Cette matinée entrepreneuriale a eu pour objectif « de booster la dimension économique au sein de la plate-forme afin de rendre les membres de l’UNAF, leurs familles et l’ensemble de leurs bénéficiaires directs et indirects, économiquement autonomes et donc responsables et libres de penser, d’acquérir des capacités et d’agir en faveur des droits ainsi que, de la marche démocratique et républicaine du pays »
Lancement d’une tontine populaire de l’UNAF
Elle a saisi l’occasion de cette matinée pour annoncer officiellement « la création d’une tontine populaire et économique qui va amener les membres de son association, sur la base contributive de leurs propres ressources de mobiliser chaque mois les moyens financiers nécessaires pour la création de 4 micro entreprises autonomes en faveur de ses membres ayant une vocation entrepreneuriale. Par cette initiative, « l’UNAF capitalise et modernise une tradition africaine de « Likelemba » pour atteindre sur le plan économique, directement et progressivement chaque membre impliqué et sa famille » a rassuré Marie Ange LUKIANA.
Facteurs d’élimination des inégalités persistantes dans la société
« Les droits économiques sont des prérogatives qui permettent aux femmes d’accéder aux ressources, à la propriété et d’améliorer la production pour son bien-être, celui de sa famille, de sa communauté et de son pays », a affirmé la députée nationale Marie Ange Lukiana.
Elle a regroupé ces droits en cinq principaux axes : la participation à tous les niveaux des formulations des politiques et programmes économiques ; l’accès aux ressources productives et à la propriété ; l’accès aux crédits, capitaux et technologie ; la création des PMI, PME, coopératives utilement encadrées ; l’accès au travail juridiquement et socialement sécurisé dans tous les domaines de l’économie.
Aux dires de Marie Ange Lukiana, « les femmes galèrent dans l’informel et survivent encore dans l’ère de la cueillette malgré leur courage immense, leurs initiatives, leur travail inlassable de la terre et des petites opportunités mais combien fragiles de vente ».
Les recommandations formulées portent sur cinq piliers : les lois et les conventions qui établissent d’une manière claire et précise les droits des femmes en matière économique et les engagements des Etats quant à ce ; les possibilités existantes d’échanges d’expérience et d’accès aux marchés régionaux et internationaux ; le grand esprit de créativité, d’entreprise et d’initiative des femmes congolaises mis en exergue par la création de la Foire de l’entreprenariat féminin en RDC ; l’existence des mécanismes structurels tels que le Fonds National de la Micro-finance, le Fonds national pour la femme et l’enfant, etc ; la réceptivité des partenaires extérieurs et au développement qui accompagnent les aspirations de promotion économique des femmes jusqu’à leur épanouissement .
Parmi les faiblesses relevées, il y a la carence des lois de mise en œuvre de la constitution et des conventions ainsi que des mesures règlementaires pour l’essor des droits économiques des femmes de la RDC, le fardeau des rôles multiples que jouent les femmes et mauvaise utilisation du temps.
Marie Ange Lukiana a également épinglé l’entrave des pratiques néfastes et des coutumes rétrogrades lesquelles affectent négativement les droits fondamentaux des femmes particulièrement ceux économiques, le détournement des crédits et le faible taux de remboursement qui créent la faillite des mécanismes de micro finance formels et informels et parfois la ruine des familles ainsi que la démobilisation des bonnes volontés.
L’« analyse critique du développement de l’Entreprenariat féminin en RDC, l’accès des femmes aux moyens de production : opportunités économiques et gestion des risques et Promotion et appui de l’Entreprenariat féminin : stratégies et pistes de solution » a été développée par le professeur Obotela Rachidi, Mme Joséphine Mwana de la Fédération des entreprises du Congo et le directeur général adjoint Monsieur Constant Ngay.
Dans son mot de bienvenue, la secrétaire exécutive de l’UNAF Agnès Kayombo a expliqué que « l’organisation de cette matinée se justifie au regard du poids démographique estimée à 52 % que représentent les femmes dans le pays ».
« Les femmes sont pourvoyeuses des ménages et jouent un rôle prépondérant dans l’économie sociale et celle du marché. Bien qu’elles soient une catégorie active de la population congolaise, la femme est exploitée et croupit toujours dans la misère », a stigmatisé Agnès Kayombo Kayombo.