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NEWSLETTER avril 2023, 2ème

von Aminata Traore

Ce Newsletter touche à l'actualité politique malienne

Ce Newsletter touche à l'actualité politique du Mali à travers les articles suivants : Pouvoir de Transition : Comment atteindre tous les objectifs face aux forces du mal ? Lutte contre le paludisme au Mali : Deux vaccins disponibles bientôt ! Zone frontalière Mali – Burkina : Action conjointe des deux armées contre les groupes terroristes

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PROGRAMME REGIONAL SAHEL

---Actualité du Mali---

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Pouvoir de Transition : Comment atteindre tous les objectifs face aux forces du mal ?

 

Le pouvoir de Transition du Colonel Assimi Goïta s’inscrit dans la dynamique de refonder l’Etat malien ; alors que des forces hostiles à ces changements ne semblent pas abdiquer.

Lors d’une récente intervention à l’occasion de la réception d’équipements militaires, le ministre de la Défense et des anciens combattants, le Colonel Sadio Camara promettait aux groupes armés terroristes l’enfer. « Soyez sûrs de ne jamais retrouver le repos, du moins, jusqu’à ce que nos bombes et nos troupes d’assaut vous traquent et vous envoient vers le repos éternel », avait déclaré le numéro deux du régime militaire qui dirige le Mali depuis le 18 août 2020. Et le ministre de la Défense d’assurer : « Je lance un appel aux récalcitrants qui pensent que les profondeurs des grottes et le couvert des forêts leur offrent encore un quelconque répit ou qui veulent jouer la montre comptant sur un éventuel épuisement de la volonté du peuple, vos actions de harcèlement et vos attaques lâches contre les populations civiles, ne font que confirmer votre perte de vitesse.

Ce discours guerrier indique que le pouvoir actuel tient à juguler le terroriste par la force armée. Alors que cette option peut comporter des aspects perturbateurs quant à l’évolution normale de la Transition en cours. Car, par définition, les terroristes coalisés comme « forces du mal » peuvent aussi viser comme objectifs de freiner ou d’empêcher la refondation de l’Etat malien.

En effet, avec l’attaque de Sévaré la semaine dernière, l’on peut s’interroger davantage sur les capacités sournoises de nuisance des forces du mal, qui bénéficient du reste de complicités aussi bien internes qu’externes. Car, doit-on ignorer que le bilan officiel de 10 morts (civils) et de la soixantaine de blessés trouble les consciences et affectent le moral des populations. Si d’aventure, ces « attentats de désespoir » se multipliaient dans le pays, il n’est pas évident que l’Etat puisse maintenir la cadence des réformes amorcées ou en chantier. Comment l’Etat peut-il, par exemple, maintenir le cap du référendum constitutionnel, si le vaste territoire malien venait à enregistrer ces actes odieux de débandade des terroristes, surtout que ceux-ci semblent bénéficier d’appuis multiformes. Quid de l’attaque de la zone de Nara dans laquelle le directeur de Cabinet du président de la Transition a trouvé la mort ?

Tous ces actes macabres des groupes armés terroristes semblent finalement viser à mettre la pression sur les dirigeants afin de tenter de les empêcher d’atteindre les objectifs assignés. Car, un Etat confronté à des difficultés de trésorerie, qui doit faire face à des charges supplémentaires de réfections de matériels et équipements endommagés lors de ces attaques, imposera des défis supplémentaires. Sans compter que ce même Etat doit se saigner pour financer les réformes envisagées et aussi les élections censées couronner cette Transition.

C’est pourquoi, il sied de trouver des voies et moyens susceptibles de rassembler toute la nation au chevet du pouvoir pour pacifier le pays. Car, il n’est pas exclu que les acteurs sociopolitiques qui se sentent exclus ou marginalisés puissent tirer des ficelles de déflagrations au plan sécuritaire. Ceux-ci devraient se réjouir d’un éventuel échec de cette Transition. De là à conclure que ces acteurs ne se priveront point de peaux de banane à glisser sur les roues de la Transition, il n’y a qu’un petit pas vite franchi.

Il appartient donc aux plus hautes autorités du pays d’éviter tout triomphalisme et tout discours va-t’en guerre pour créer et renforcer l’union sacrée porteuse de réussite pour cette période sensible de l’histoire du Mali.

Source: maliweb.net

 

 

Lutte contre le paludisme au Mali : Deux vaccins disponibles bientôt !

Le Centre de recherche et de formation sur le paludisme, MRTC, annonce la disponibilité prochaine de deux vaccins pour lutter contre le paludisme au Mali. Cette annonce a été faite à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Le paludisme constitue le premier motif de consultation dans les établissements de santé au Mali, avec un taux général de 34 %. Il s'agit également de la première cause de mortalité avec 22 %, selon l'annuaire statistique du Système Local d'Information Sanitaire (SLIS 2020). Selon le Centre MRTC, les recherches sur le vaccin contre le paludisme sont lancées au Mali depuis plusieurs années. Il précise que les protocoles de recherche ont été initiés par des chercheurs maliens. Les deux vaccins qui verront bientôt le jour sont RTSS et R 21.

RTSS est un médicament antipaludique qui permet de réduire de 70 % les cas graves de paludisme. L'efficacité de R21 s'élève également à 77 %, selon les chercheurs. Le premier est produit par un laboratoire en Angleterre et le second est en cours de fabrication en Inde. Les responsables du Centre MRTC disent œuvrer pour rendre ces vaccins disponibles le plus rapidement possible. Ces vaccins contribuent à prévenir le paludisme chez les enfants et sont destinés en premier lieu aux enfants de 5 mois à 5 ans. Selon le Pr Issaka Sagara, chercheur au Centre de recherche et de formation sur le paludisme MRTC, "tout est fin prêt maintenant" pour mettre les vaccins sur le marché. Cependant, il estime que "le hic, c'est la disponibilité du vaccin, le RTSS dont j'ai fait allusion, ce que les doses disponibles au niveau mondial actuellement ne peuvent pas couvrir tout le pays", s'est-il inquiété. "C'est-à-dire que l'innovation avec les études du Mali et du Burkina nous avons montré que pour avoir un maximum d'efficacité, il faut que cette vaccination tienne compte de la saison de transmission du paludisme. Bien sûr, qu'il y a un deuxième type qui est R21, nous avons des résultats très intéressants dans les années à venir", a-t-il rassuré cependant. D'autres types de vaccins sont en passe d'être adoptés par le Centre de recherche et de formation sur le paludisme. "Nous travaillons sur les candidats vaccins qui bloquent la transmission en vue d'une élimination de cette maladie au Mali". Pour rappel, l'unité de recherche clinique de Bougouni et Ouélessébougou a mené des études sur 6 000 enfants âgés de 5 à 17 mois au Mali et au Burkina-Faso entre 2017-2019. Les résultats de cette étude ont été présentés le 06 septembre 2021 à Bamako.

Source Malikilé

 

Zone frontalière Mali – Burkina : Action conjointe des deux armées contre les groupes terroristes

L’opération «Kapidgou 2» a pour objectif d’augmenter la pression sur les forces obscurantistes qui sévissent le long de la frontière entre les deux pays. Il s’agira surtout de détruire leurs bases afin de faciliter le retour des populations et de l’administration. Et de promouvoir le développement socio-économique de la zone.

Le 2 novembre 2022, le président de la Transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, quelques semaines après son installation à la tête de l’État, a effectué une visite de travail et d’amitié au Mali. Avec son homologue malien, le colonel Assimi Goïta, il a été surtout question du renforcement de la coopération, de sécurité et de défense pour éradiquer le terrorisme auquel les deux pays voisins font face depuis plusieurs années.

La visite du dirigeant burkinabé a été suivie de celle de notre ministre de la Défense et des Anciens combattant, le colonel Sadio Camara, à Ouagadougou (Burkina Faso) en vue de concrétiser la volonté des deux chefs d’État de combattre efficacement l’hydre terroriste.

Les actions se sont accélérées le vendredi dernier avec le lancement officiel par les chefs d’état-major du Mali et du Burkina Faso d’une opération conjointe de grande envergure dénommée «Kapidgou 2» dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans la zone frontalière entre les deux pays.

Selon la Direction de l’information et des relations publiques de l’Armée (Dirpa), l’opération a été lancée par le commandant Abdoul Wahab Coulibaly, commandant de l’opération «Kapidgou 2», en présence de son état-major, sous la supervision du commandant du théâtre centre des opérations, le colonel-major Toumani Koné.

La Dirpa révèle que l’objectif de cette opération est de conjuguer les efforts afin de venir à bout de l’insécurité qui frappe de plein fouet les populations civiles et les infrastructures militaires de faibles dimensions. Il s’agit également d’augmenter la pression sur les groupes armés terroristes qui sévissent le long de la frontière Mali-Burkina, de détruire leurs bases afin de faciliter le retour des populations et de l’administration et promouvoir le développement socio-économique de la zone.

Selon le commandant Coulibaly, l’opération «Kapidgou 2» vise à diminuer de manière significative l’insécurité dans cette région, car poursuivrat-il, les terroristes se trouvent maintenant pris au piège entre deux déluges de feu qui les contraindront d’abandonner leur dessein. Il a, par la suite, précisé que plusieurs unités de forces sont engagées pour la cause. Pour atteindre cet objectif, le chef de mission a invité ses hommes à combattre sans répit les terroristes.

Il faut rappeler que la ligne frontalière entre nos deux pays liés par l’histoire et la géographie, s’étendant sur plus de 1.000 km, sert depuis belle lurette de refuge aux groupes terroristes. L’opération « Kapidgou 2» a besoin donc du soutien sans faille des populations des deux pays pour l’atteinte du résultat escompté. L’apport des civils dans la lutte contre les forces du mal est très important surtout en termes de renseignements.

Source : essor

 

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