Le démarrage de ce séminaire a été ponctué par deux allocutions que sont le discours d’ouverture de Hatem Ben Salem, Directeur Général de l’Institut Tunisien des Etudes Stratégiques (ITES), de Holger Dix, Représentant résident de la KAS à Tunis ainsi que les allocutions respectives de Lassad Zarrouk, Président de la FTUSA et de Mohamed Chouikha, chef cabinet du Ministère des Finances.
L’objectif du séminaire étant de dégager les recommandations opérationnelles pour pallier aux défaillances que rencontre le secteur financier. En effet, il est important de mettre en place une vision du financement par le biais de l’épargne collectée notamment par les sociétés d’assurance.
Se son côté, Holger Dix, représentant résident de la Konrad Adenauer Stiftung, affirme que le secteur des assurances présente un fort potentiel de développement malgré un taux bas de pénétration. Selon Lassad Zarrouk, président de la FTUSA, le taux d’épargne est en régression depuis 2010 et atteint à peine les 12% contre 25% par exemple en France, explique-t-il. Pour lui, l’assurance a un rôle important à jouer dans le financement de l’économie en Tunisie. « Les assurances ont amorcé une dynamique de modernisation qui nécessite des investissements lourds, cependant le chemin reste long pour gagner la confiance de la clientèle », a-t-il indiqué, Il a aussi insisté sur l’importance de prioriser les besoins du secteur et non de le réformer et de changer le regard des tunisiens envers l’assurance tout en rappelant que ce séminaire permettra de proposer un ensemble de propositions stratégiques pour promouvoir ce secteur.
Monsieur Mohamed Chouikha, chef cabinet du Ministère des Finances représentant de Madame Lamia Zribi, Ministre des Finances remercie l‘ITES et la FTUSA pour l’initiative conjointe d’organiser ce séminaire autour du thème des assurances. Il indique que l’intervention du secteur des assurances dans le développement du financement ne dépasse pas les 18% contrairement à ce qu’enregistre ce secteur à l’échelle mondiale. Monsieur Chouikha informe que le Ministère est conscient du potentiel du secteur des assurances et de la nécessite d’amorcer une stratégie de réformes, qui inclue notamment la révision du Code des assurances.
Les assureurs ont amorcé depuis quelques années une dynamique de modernisation dont l’objectif est de remettre le client au cœur des préoccupations. Ceci nécessite de lourds investissements en matière de système d’information, d’innovation, d’amélioration de la qualité de prestation et de communication multifonctions et multisupports.
De ce fait, il est devenu capital de réfléchir sur des actions autour de la thématique de financement du développement, notamment les assurances, un des secteurs porteurs avec un potentiel d’investissement énorme mais qui, malheureusement, ne bénéficie pas encore une image positive auprès de l’opinion. Les prémices du changement sont là mais encore insuffisants, Que de chemin encore à parcourir !