Mais le soufisme est un savoir complexe, profond et ésotérique. Comment faire le lien avec l’économie moderne si sa définition déjà est encore loin d’être cernée. C’est le défi que devait relever la rencontre organisée par la Fondation Konrad Adenauer le 13 septembre 2018 à Alger, avec la collaboration du Cabinet CFD spécialisé dans le Conseil, la Formation et de Développement intitulé « Le soufisme comme levier de développement économique ».
Avec la contribution d’éminents spécialistes en la matière, notamment les responsables du laboratoire de recherche universitaire « Religion et Société » et le laboratoire des « Recherches soufies », un représentant de la tariqa (voie soufie) rahmaniya, historien, et le représentant de la tariqa alawiya, économiste, le débat a été très animé, avec la participation d’autres savants pluridisciplinaires, et la présentation d’interventions ciblées par des professeurs de renom, sur les axes d’un riche programme.
Il a été question des modèles socioéconomiques anciens et la possibilité de s’en inspirer pour parvenir à une forme économiques à visage humain, à l’instar des entreprises citoyennes et du commerce responsable.
Evidemment, les entraves n’étaient pas peu nombreuses, car déjà cette forme d’actions citoyennes ou responsables n’a pas d’existence juridique en Algérie. Mais plusieurs acteurs y travaillent et la tariqa alawiya en fait partie.
Les participants ont fini par se disperser avec un des idées justifiées d’une société économique plus juste, un développement plus humain, et de la foi dans la religion des anciens.