Titre unique
Sur la voie du Traité de l'Elysée
Konrad Adenauer attachait une importance toute particulière à la réconciliation entre la France et l'Allemagne. La relation entre les deux pays, qui avaient vécu pendant des siècles en ennemis héréditaires, avait engendré une catastrophe pour l'Europe et le monde. Les conséquences terribles de la Première Guerre mondiale et l'isolement dans lequel se trouvait l'Allemagne dans les années 1920 firent croître chez Adenauer la conviction qu'il fallait surmonter la rivalité franco-allemande et le nationalisme en créant des liens étroits entre les deux pays, et notamment entre leurs intérêts économiques. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Adenauer relança ces réflexions en les associant à l'idée de la construction européenne. L'entente et la coopération avec le voisin occidental comptaient parmi les principaux objectifs de sa politique. "Il faut en finir avec l'antagonisme entre la France et l'Allemagne", annonçait-il dans sa déclaration de politique générale en 1949. Son argument principal : seule la construction européenne allait permettre de dépasser durablement cette opposition, et de fonder la relation franco-allemande sur des bases amicales. Lorsque le ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, lui présenta son projet de création d'une haute autorité supranationale du charbon et de l'acier, avant de le publier le 8 mai 1950, Konrad Adenauer y vit une chance de réaliser son ambition, et de développer les relations économiques.
Konrad Adenauer: „La question franco-allemande demeure d'une des principales questions posées en Europe. La tension qui existe actuellement entre l'Union soviétique et les Etats-Unis disparaîtra un jour d'une manière ou d'une autre, mais l'Allemagne et la France resteront voisines tant que ces deux pays seront peuplés d'habitants. D'une entente véritable et durable entre l'Allemagne et la France dépend l'avenir de toute l'Europe.“ A Mönchengladbach lors d'une manifestation de l'Union chrétienne démocrate, la CDU, le 12 octobre 1948, st. N., p. 16, ACDP S. Ad. |
En marge de la conférence de Paris en octobre 1954, Konrad Adenauer et le Premier-ministre français, Pierre Mendès-France, s'entendent sur le statut européen de la Sarre et sur l'Accord culturel franco-allemand. Ils conviennent également de coopérer en matière économique, et évoquent la constitution d'un Comité économique franco-allemand et d'une Chambre de commerce franco-allemande.
Malgré l'échec de la Communauté européenne de Défense en août 1954, Konrad Adenauer continua de miser sur la coopération avec la France. Sa visite à Paris début novembre 1956, au plus fort de la crise de Suez, souligna la profondeur du lien entre les deux pays, et fut comprise par le gouvernement français de Guy Mollet comme un acte de solidarité. Les entretiens à Paris permirent une percée dans les négociations sur la création de la Communauté économique européenne, ouvrant ainsi la voie à la signature des Traités de Rome en mars 1957.
Konrad Adenauer: „... la qualité des relations entre la France et l'Allemagne demeure la base de la politique européenne et de la construction européenne.“ Devant le comité fédéral de la CDU le 1er octobre 1955, st. N., p. 29, ACDP VII-001-020/5. |
Rencontres avec le Général de Gaulle
Après le changement de gouvernement en France et la fin de la IVème République en 1958, Konrad Adenauer fut d'abord sceptique, et se demanda si le Général de Gaulle allait poursuivre la politique d'entente avec l'Allemagne et la construction européenne, en respectant les Traités de Rome. La première rencontre avec Charles de Gaulle, dans sa maison de Colombey-les-deux-Églises, convainquit Adenauer de son soutien et de sa volonté de coopérer. Les deux hommes d'Etat convinrent de s'entretenir régulièrement, et de consolider ainsi la solidarité entre la France et l'Allemagne. Depuis lors, les initiatives et les projets de coopération franco-allemands marquent le rythme de la construction européenne. Rien qu'entre 1958 et 1963, il y eut 15 rencontres entre les deux hommes, ils s'entretinrent pendant plus de 100 heures et échangèrent 40 lettres.
Konrad Adenauer: „Nous ne pouvons que souhaiter que de Gaulle, qui est un homme d'Etat extraordinairement mesuré et très intelligent, s'impose en France avec ses pensées et ses idées. Aucun autre homme ne pourrait le remplacer en France. Si la France rencontrait de graves difficultés, c'est tout notre édifice européen qui serait touché, et ainsi les espoirs de Khrouchtchev pour l'avenir en seraient considérablement renforcés.“ Devant le comité fédéral de la CDU le 28 septembre 1959, st. N., p. 11, ACDP VII-001-021/5. |
Une aide pour la politique allemande
La relation franco-allemande contenait également une dimension de politique allemande non-négligeable. Bonn avait besoin du soutien du gouvernement parisien, c'est à dire que Konrad Adenauer avait besoin du Général de Gaulle. Les Allemands sentaient que la politique européenne du Chancelier Adenauer, au moment de la crise de Berlin, entre 1958 et 1962, offrait aussi le cadre d'une politique concertée avec la France à l'égard de l'Union soviétique, et permettait dans le même temps d'éviter une entente franco-russe. Par ailleurs, Konrad Adenauer utilisait constamment l'argument selon lequel il ne pouvait y avoir d'accord entre les puissances occidentales et l'Union soviétique sans concertation avec les Allemands sur la question de leur destin national. De fait, sa plus grande crainte était de voir renaître la coalition des Alliés de la Seconde Guerre mondiale, à travers un accord entre les quatre puissances sur le sort de l'Allemagne qui pourrait aller à l'encontre des intérêts des Allemands et sur lesquels ils n'auraient eux-mêmes pas la moindre influence.
Pendant la construction du Mur de Berlin, à quelques jours des élections législatives de 1961, la communauté internationale accentua sa pression sur Konrad Adenauer. Le Chancelier put apprécier le soutien du Général de Gaulle et leur attachement commun à ce que les Alliés assument leur responsabilité pour la partie libre de la ville et pour l'Allemagne toute entière. Pour autant, il y eut aussi entre les deux hommes des divergences de vue, en particulier à propos de la politique nucléaire (proposition du Général de Gaulle pour un directoire à trois en 1958) et sur la question de l'entrée de la Grande-Bretagne dans la CEE.
Le Traité d'amitié franco-allemand
Du 2 au 8 juillet 1962, le Chancelier Adenauer se rendit en visite d'Etat en France. La visite commune à la Cathédrale de Reims souligna l'attachement personnel qui unissait les deux hommes d'Etat. Du 4 au 9 septembre 1962, le Général de Gaulle effectua une visite d'Etat en République Fédérale d'Allemagne, et réaffirma sa volonté de réconciliation.
Konrad Adenauer: „Cette entente franco-allemande n'est pas destinée aux aléas d'un jour, elle est faite pour durer, pour l'Europe.“ Entretien avec René Lauret (Le Monde) le 17 mai 1962, st. N., p. 2. StBKAH 02.26. |
Konrad Adenauer: „Notre amitié et notre solidarité avec la France est et demeure un des piliers essentiels de la politique allemande. Elle repose sur une mesure particulièrement élevée de coïncidence de nos intérêts politiques et économiques essentiels, mais surtout, elle se fonde aussi sur notre conviction partagée de l'importance de la dignité et de la liberté des hommes.“ Allocution prononcée à l'arrivée à l'aéroport d'Orly le 2 juillet 1962, au début d'une visite d'Etat d'une semaine en France, Bulletin Nr. 119/62, p. 1033. |
Après l'échec des plans Fouchet visant à faire de la Communauté européenne une Union politique à la fin de l'année 1962, Konrad Adenauer insista pour conclure un traité bilatéral avec la France. Le soir du 22 janvier 1963, par un froid glacial, Adenauer et de Gaulle signèrent à Paris, au Palais de l'Elysée, le Traité sur la coopération franco-allemande. Après que les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Gerhard Schröder et Maurice Couve de Murville, et le Premier-ministre français, Georges Pompidou, eurent apposé leur signature au bas du traité, le Général de Gaulle, visiblement ému, déclara : "Mon coeur déborde d'émotion. Non seulement nous tournons la page d'une histoire longue et meurtrière de luttes et de guerres, mais nous ouvrons aussi la porte à un nouvel avenir pour l'Allemagne, pour la France, pour l'Europe, et donc pour le monde." Adenauer répondit : "Mon Général, vous avez si bien dit les choses que je n'ai plus rien à ajouter". Les deux hommes scellèrent l'accord en s'embrassant.
Konrad Adenauer: „Je suis profondément convaincu qu'un jour, ce traité sera considéré par les historiographes comme l'un des plus importants et des plus précieux de la période d'après-guerre.“ Allocution télévisée le 23 janvier 1963, "Communiqué" N° 80/63 du Bundespresseamt (BPA - Office de presse du gouvernement fédéral) du 23 janvier 1963, st. N., p. 2, StBKAH 02.30. |
Konrad Adenauer: „Je considère que ce Traité franco-allemand est un évènement de portée tout à fait inhabituelle pour notre politique étrangère.“ Entretien réalisé par Wolf Dietrich pour ZDF dans l'émission "Das Interview" du 24 avril 1963, Annexe IV de la revue de presse I du BPA en date du 27 avril 1963, p. 2. |
Dans une brève déclaration conjointe furent rappelés les trois objectifs principaux de l'accord : la réconciliation entre des Etats après une rivalité séculaire, la fondation d'une véritable amitié entre des deux peuples, en particulier entre leurs jeunesses, et la promotion de la construction d'une Europe unie. L'accord prévoit des consultations entre les deux gouvernements sur la politique étrangère, une coopération renforcée en matière d'Affaires étrangères et de Défense, ainsi que dans les domaines de l'éducation, de la jeunesse et de la culture. Les modalités pratiques de mise en oeuvre du traité devaient faire l'objet de discussions ultérieures entre les chefs de gouvernement et les ministres concernés. Le traité consacre la naissance des consultations franco-allemandes permanentes.
Konrad Adenauer: „Le Traité met fin à un affrontement qui a duré plus de quatre siècles. C'est ce qui lui donne son importance historique. (...) En ce qui concerne le texte de l'accord, il représente d'une certaine manière un modèle de contenu pour un traité qui pourrait enclencher la première phase d'une communauté politique entre les Européens.“ Entretien réalisé par John M. Hightower (Associated Press) le 1er juillet 1963, version écrite. pp. 7 et suivantes, StBKAH 02.31. |
Discussion sur le préambule
Le 4 avril 1963, au cours d'entretiens avec des représentants des partis de gouvernement, Konrad Adenauer convient d'ajouter un préambule au projet de loi de ratification du Traité franco-allemand. Le 16 mai 1963, le Bundestag approuve le Traité à une très large majorité (10 abstentions ; 1 libéral (FDP) et 4 sociaux-démocrates (SPD) ayant voté contre) et adopte le préambule à la loi de ratification. Ce préambule stipule expressément que les droits et les devoirs résultant pour la République Fédérale d'Allemagne des accords multilatéraux qu'elle a signé restent inchangés, et que le Traité doit contribuer à renforcer la cohésion entre les peuples libres, et en particulier contribuer à un partenariat étroit entre l'Europe et les Etats-Unis d'Amérique, et promouvoir l'unification de l'Europe sur la voie engagée par la création de la CEE, en y intégrant la Grande-Bretagne et les autres Etats désireux d'y adhérer. Le 31 mai, le Bundesrat adopte à son tour à l'unanimité le projet de loi. Le Parlement français adopte le Traité le 14 juin par 325 voix contre 107 et 42 abstentions. Suite à cela, le Traité entre en vigueur le 2 juillet 1963. Par cette avancée pour la construction européenne, Adenauer et de Gaulle donnent sa stabilité à l'axe Bonn-Paris.
Accord sur l'Office franco-allemand pour la jeunesse
Dès 1957 fut créée la Fondation pour le patrimoine culturel de la Prusse, fondation de droit public émanant directement du gouvernement fédéral. Pour l'essentiel, elle était chargée, jusqu'à la mise en place de nouvelles dispositions après la réunification, de conserver et d'entretenir les biens culturels prussiens pour le peuple allemand, d'élargir le patrimoine culturel allemand pour la collectivité dans les domaines des sciences et de l'éducation, et de garantir l'échange culturel entre les peuples. C'est pourquoi, dans leTraité franco-allemand de 1963, Adenauer et de Gaulle ne conviennent pas seulement de la réconciliation entre les deux nations, mais aussi de consultations régulières et de rencontres portant sur la politique culturelle. Après les premières consultations franco-allemandes instaurées par le Traité de l'Elysée, et qui se tinrent entre Adenauer et de Gaulle les 3 et 4 juillet 1963 à Bonn, les deux ministres des Affaires étrangères signèrent le 5 juillet l'Accord sur la création de l'Office franco-allemand pour la jeunesse.
Evolution des relations franco-allemandes
Le Traité franco-allemand n'est peut-être plus aussi présent aujourd'hui dans les esprits des jeunes générations. Il constitue pourtant un réseau dense de relations aux échelons national, régional et local, qui entretiennent la vitalité de l'amitié entre la France et l'Allemagne. Le vieil antagonisme a été surmonté grâce à la construction européenne, qu'il a également dynamisée. Le Traité, qui représentait pour de Gaulle et Adenauer la fin d'une rivalité séculaire, a donné naissance à une relation unique entre les deux pays, sans équivalent en Europe. Après ses années passées à la Chancellerie, Konrad Adenauer continua d'entretenir ses relations en France. Jusqu'à sa mort en 1967, il rencontra à plusieurs reprises le Général de Gaulle à titre privé. Si les relations furent moins soutenues pendant le mandat de Ludwig Erhard, le Chancelier Kurt Georg Kiesinger témoigna à nouveau sa confiance au voisin français. Lors des consultations franco-allemandes à Bonn en mars 1969, les deux pays décidèrent de produire ensemble l'Airbus. En revanche, l'Ostpolitik du Chancelier Willy Brandt fut regardée d'un oeil plus sceptique à Paris.
Depuis la coopération entre Valéry Giscard d’Estaing et Helmut Schmidt dans les années 70, les relations bilatérales entre la France et l'Allemagne ont surtout constitué un atout pour la construction européenne. Le couple formé par François Mitterrand et Helmut Kohl est devenu au cours des années 1980 le moteur de la construction européenne, apportant également la preuve de sa robustesse pendant les mois de négociation sur la réunification de l'Allemagne. En 1983, lors d'un discours prononcé devant les députés du Bundestag, le Président François Mitterrand apporta son soutien au Chancelier Helmut Kohl qui souhaitait installer des missiles américains Pershing II sur le territoire allemand, pour contrer la supériorité militaire de l'Union soviétique en Europe. Le 22 septembre 1984, à Verdun, les deux hommes se recueillirent, main dans la main, en mémoire des soldats tombés pendant les deux Guerres mondiales. En Europe, ils s’efforcèrent de rendre la Communauté compétitive face à la concurrence internationale. En 1986, à leur initiative, l'Acte unique européen donnait le départ du processus qui allait aboutir au parachèvement du marché intérieur européen en 1992.
L'année 1988 fut riche en évènements : Ce fut l'année de naissance de la chaîne franco-allemande Arte, mais aussi du Haut-Conseil culturel franco-allemand et du Prix de Gaulle - Adenauer, destiné à encourager les activités et à récompenser les mérites d’une personnalité ou d’une institution s’étant particulièrement distinguée au service de la coopération franco-allemande. Après l'échange de personnels entre les forces armées et les exercices militaires communs, il fut également convenu de créer la brigade franco-allemande. Par la suite, l'Eurocorps débuta son activité en 1993.
En complément du traité franco-allemand, Kohl et Mitterrand, à l'occasion du 25ème anniversaire du traité, en 1989, installèrent un Conseil de défense et de sécurité, un Conseil de l'environnement, un Conseil économique et financier ainsi qu'un Haut-Conseil culturel. La principale avancée pour la construction européenne fut l'édification d'une Union économique et monétaire. Elle fut décidée à l'échelon européen par le traité de Maastricht en 1991, et devait être mise en oeuvre au plus tard en 1999. Après l'alternance politique du printemps 1995 et l'arrivée de Jacques Chirac à l'Elysée pour succéder à François Mitterrand, Kohl et Chirac prirent ensemble l'initiative du traité d'Amsterdam de 1997.
L'Université franco-allemande de Weimar fut fondée en 1997. La même année, la France, l'Allemagne et l'Union européenne prenaient une part déterminante à l'adoption du Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et pour la protection contre les changements climatiques.
Depuis 2001, dans le prolongement du processus de Blaesheim, se tiennent de plus en plus de rencontres informelles entre le Président de la République et le Chancelier fédéral ainsi que leurs ministres des Affaires étrangères. De nombreux projets communs viennent souligner cette coopération : En 2003, les deux pays mirent en place un Secrétariat général pour la coopération franco-allemande, chargé de coordonner la préparation et la mise en oeuvre des décisions prises par les conseils des ministres. Le centre culturel franco-allemand de Ramallah s'efforce depuis 2004 de rapprocher les populations palestiniennes et israéliennes. Un bureau ouvert en 2006 au Cameroun soutient le Secrétariat de la Commission des forêts d'Afrique centrale dans la gestion des ressources forestières. Enfin, le duo formé par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ("Merkozy") a été l'élément moteur dans les efforts de maîtrise de la crise économique.
Une amitié indispensable
La refonte des relations franco-allemandes était le préalable nécessaire à tout mouvement d'intégration en Europe. Sans rapprochement entre Bonn et Paris, on n'aurait pas pu construire la maison Europe. C'était et c'est toujours le coeur de toute garantie durable de la paix. L'amitié entre les deux Etats reste indispensable à l'Europe, même si la coopération bilatérale ne suffit pas pour dégager un consensus général. Indépendamment de la question de la forme que doit prendre l'Europe - union, confédération d'Etats, fédération - l'objectif commun demeure, dans la tradition de de Gaulle et Adenauer : rendre la maison unie Europe forte et capable d'agir, pour qu'elle soit toujours à l'avenir à la hauteur des défis mondiaux.
Konrad Adenauer: „Le Traité d'amitié franco-allemand continuera d'agir et de vivre quand bien des évènements qui nous émeuvent aujourd'hui seront oubliés.“ Déclaration de fin d'année pour UPI, citée selon le manuscrit daté du 19 décembre 1963, pp. 1 et suivantes, StBKAH 02.32. |
Konrad Adenauer: „Le préambule du Traité franco-allemand stipule expressément que chaque pays européen parmi les six Etats de la CEE doit être informé des négociations franco-allemandes. Il est précisé ensuite que ce Traité d'amitié franco-allemand doit aplanir la voie de la construction européenne, parce que sans l'amitié franco-allemande, aucune unité ne pourra voir le jour en Europe. Tout personne observant objectivement la situation en conviendra : le Traité franco-allemand est le véritable fondement de la construction européenne.“ Devant le Club de l'industrie et le Cercle franco-allemand de Düsseldorf le 23 juin 1964, st. N., p. 26, StBKAH 02.33. |