La région du Sahel a connu une transformation géopolitique significative ces dernières années. L'échec des interventions occidentales, en particulier de la France, a laissé un vide qui a été exploité par de nouveaux acteurs internationaux comme la Russie et la Chine. La diplomatie russe au Sahel combine sécurité, religion et économie, utilisant le Groupe Wagner pour étendre son influence et offrant des investissements dans les infrastructures énergétiques et éducatives.
La stratégie russe contraste avec l'approche militaire des missions européennes en fournissant un développement intégral qui a gagné la confiance des gouvernements locaux et des populations. Cette intervention a reconfiguré le paysage géopolitique du Sahel, où l'influence occidentale a diminué et la stratégie multifacette de la Russie a gagné du terrain.
La transnationalisation de la violence, impulsée par des postulats djihadistes et sécessionnistes, a affaibli les États sahéliens malgré le soutien militaire de partenaires traditionnels comme les États-Unis et la France. L'incapacité de ces acteurs à neutraliser la violence et à promouvoir le développement a donné lieu à de nouvelles réalités géopolitiques, avec l'intervention indirecte de la Russie à travers l'Africa Corps.
L'Alliance du Sahel, une nouvelle organisation régionale axée sur la sécurité, cherche à faire face aux menaces aux frontières du Liptako Gourma, où le G5 Sahel a échoué. Cette alliance, avec un soutien extérieur, tente de remédier à des années de conflit ouvert dans le nord et le centre du Mali ainsi que dans l'ouest du Niger et le nord du Burkina Faso.
La diplomatie culturelle et religieuse joue également un rôle crucial dans la cohésion sociale et la stabilité du Sahel. La promotion de la diplomatie culturelle peut contribuer à la cohésion de la diversité des populations dans la région, tandis que la diplomatie religieuse, par la médiation des leaders traditionnels et religieux, peut aider à résoudre les conflits et à prévenir la radicalisation.
Le changement climatique et ses conséquences sur la mobilité intra-africaine, la sécurité alimentaire et la gestion des ressources naturelles est un facteur déterminant pour la stabilité du Sahel. La diplomatie environnementale et économique peut contribuer à la résilience climatique et au développement durable, en promouvant des pratiques durables et en renforçant les capacités locales.
