L'économie algérienne, malgré une plus grande fermeture par rapport aux autres pays du Maghreb, est confrontée à la nécessité d'adapter son modèle économique et aussi de l'ouvrir progressivement. Avec plus de 30 représentants des facultés de sciences économiques des universités algériennes, un état des lieux des défis et des points faibles du modèle économique classique actuel a été dressé. Les principales faiblesses résident dans les conséquences de la forte dépendance aux ressources naturelles du pays et donc de la volatilité du prix du pétrole, dans une faible ouverture de l'économie nationale et une grande dépendance aux importations, dans un rôle dominant et actif de l'État basé sur une conception planifiée des institutions, dans un manque de données statistiques et dans une politique économique pas toujours pertinente ou orientée vers le moyen terme.
La nécessité de réformer ce cadre institutionnel a été partagée par les experts présents, tout comme les potentialités dont dispose l'Algérie pour s'engager activement dans ce processus de transformation. C'est sur ces perspectives que s'est penché le deuxième panel, qui a souligné le rôle de l'entrepreneuriat et plus particulièrement l'activité des créateurs de start-up dans le processus de transformation, en s'appuyant sur le dynamisme de la jeune génération, son immense curiosité et créativité dans le développement de nouvelles idées et une approche de plus en plus axée sur les nouvelles technologies et les applications numériques. Le fait que les universités algériennes disposent désormais de maisons d’entreprenariat et que de multiples activités d'institutions nationales et internationales forment aux connaissances entrepreneuriales, plus la création d'un ministère des start-up et des nouvelles technologies, le Fonds algérien pour les start-up destiné à financer les modèles d'entreprise et un lien de plus en plus étroit entre l'écosystème local et les activités des Algériens de l'étranger ouvrent des perspectives intéressantes. Selon le Global Startup Ecosystem Index 2022 (www.startupblink.com), Alger est considérée comme l'un des sites les plus intéressants en termes d'évolution positive de son écosystème.
Lors de la deuxième journée d'échange, la task force s'est intéressée aux défis à relever dans le cadre du développement de l'écosystème des start-ups. Un facteur essentiel réside dans la poursuite de l'ouverture aux expériences internationales, le renforcement de l'esprit d'entreprise, l'implication d'acteurs privés (en particulier d'investisseurs) dans le processus d'incubation et d'accélération des startups et, par conséquent, dans le suivi ciblé des idées de startups qui ont dépassé la première phase du projet. En ce sens, la numérisation offre à de nouveaux acteurs l'opportunité de faire évoluer le modèle économique existant et de rattraper plus rapidement le retard pris par rapport aux autres pays de la région que dans le modèle classique de l'économie rentière algérienne. Il demeure ainsi indispensable de soutenir les approches prometteuses de l'écosystème des start-up par une volonté politique forte qui ouvre suffisamment d'espaces de liberté et de soutien aux créateurs d'entreprises pour qu'ils puissent déployer leurs immenses talents.
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Mis à disposition par
Bureau de la Fondation en Algerié
À propos de cette série
La Fondation Konrad-Adenauer, ses instituts, centres de formation et bureaux à l'étranger proposent tous les ans uin grand nombre de manifestations dédiées à des thèmes différents. À l'adresse www.kas.de, nous vous présentons, de manière actuelle et exclusive, des conférences, événements et symposiums. Outre un résumé thématique, vous trouverez ici aussi du matériel supplémentaire tel que des photos, des manuscrits de discours, des vidéos ou des podcasts radio.