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Impact de l’exploitation minière sur la société burkinabè

de Chercheur Francis SIMONIS

Entre Etat et populations : l’impact de l’exploitation aurifère industrielle sur la société burkinabè

Cette étude menée par Francis Simonis a pour objectif de mettre en lumière l’impact de l’exploitation aurifère industrielle sur la société burkinabè. Elle se propose de dresser un rapide état des lieux de la situation à partir de quelques exemples, dans l’attente de pouvoir mener des recherches plus approfondies de l’exploitation aurifère industrielle sur la société burkinabè. Le travail de recherche se fonde essentiellement sur la littérature existante et sur les milliers d’articles publiés sur les mines dans la presse burkinabè depuis un vingtaine d’années.

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Introduction

 

 

Depuis le début des années 2000, le Burkina Faso connait un boom minier sans précédent. Alors que le pays ne comptait plus de mine d’or industrielle depuis la fermeture de la mine de Poura en 1999, une première mine ouvre à Taparko en 2007. Même si certaines sont aujourd’hui à l’arrêt, elles sont désormais plus d’une quinzaine dans tout le pays et contribuent fortement à son essor économique.

Comme partout dans le monde, l’arrivée de l’industrie aurifère est présentée comme une chance pour la population qui est sensée s’enrichir et voir ses conditions de vie s’améliorer sensiblement. Pourtant, il n’en est rien, et les Burkinabè ne sont pas plus riches aujourd’hui qu’ils ne l’étaient avant la mise en exploitation des mines. Plus grave, les populations des communes dans lesquelles se sont implantées les mines ne semblent en avoir tiré que très peu de bénéfice, si ce n’est quelques emplois peu qualifiés, quand elles n’en ont pas été les victimes. L’Etat lui, tire son épingle du jeu, puisque les mines d’or lui procurent maintenant l’essentiel de ses ressources budgétaires.

Cette étude a pour objectif de mettre en lumière l’impact de l’exploitation aurifère industrielle sur la société burkinabè. Elle se propose de dresser un rapide état des lieux de la situation à partir de quelques exemples, dans l’attente de pouvoir mener des recherches plus approfondies. Le contexte politique et sécuritaire actuel n’est en effet guère propice à la recherche. Si l’on excepte Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, il n’est plus possible pour un chercheur occidental de se rendre sur le terrain. Les chercheurs nationaux eux-mêmes se montrent très timorés, dans un contexte où l’énoncé d’une opinion un tant soit peu différente de celle des autorités est susceptible d’être mal interprété. A la suite de la prise du pouvoir par le capitaine Traoré en septembre 2022, les journalistes étrangers ont peu à peu quitté le pays, quand ils n’en ont pas été expulsés. Les relations avec la France se sont rapidement dégradées. L’ambassadeur est rentré à Paris, tous les projets de développement français ont été suspendus et Air France n’assure plus la desserte aérienne du pays depuis la fin du mois de juillet 2023. Compte tenu de la méfiance de mes interlocuteurs et du contexte très particulier de ma mission au Burkina Faso du 20 juillet au 10 septembre 2023 suite au coup d’Etat au Niger, il ne m’a pas été possible de mener les entretiens prévus.

Ce travail se fonde donc essentiellement sur la littérature existante et sur les milliers d’articles publiés sur les mines dans la presse burkinabè depuis un vingtaine d’années.

 

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Interlocuteur

Ulf Laessing

Ulf Laessing

Directeur régional Sahel

ulf.laessing@kas.de 00223-20 23 00 36

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