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Newsletter octobre semaine 4

de Aminata Traore

Ce Newsletter touche à l'actualité politique du Mali

Dans ce Newsletter vous trouverez les articles suivants : Les nouveaux généraux sont-ils prêts pour la transition vers un pouvoir civil?; Le Mali : entre sincérité marocaine et sévérité algérienne; ainsi que: Transition: Les préparatifs pour l'élection présidentielle de 2025 se renforcent

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PROGRAMME REGIONAL SAHEL

---Actualité du Mali---

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Les nouveaux généraux sont-ils prêts pour la transition vers un pouvoir civil ?

Le Mali est à un tournant décisif. Après plusieurs années sous la houlette des militaires, le pays se prépare à retrouver un gouvernement civil. Enfin, en théorie. Car une question cruciale se pose : nos généraux, fraîchement promus, sont-ils réellement prêts à céder le pouvoir aux civils après tout ce temps à la tête de l’état ? Difficile à dire. Il est évident que ces hommes, qui ont pris les rênes du pays en plein chaos, ont réussi à ramener une certaine stabilité. Ils ont sécurisé des territoires perdus, renforcé l’armée et rétabli un semblant d’ordre dans un Mali qui en avait bien besoin. Assimi Goïta et ses compagnons, devenus des figures quasi incontournables, ont forgé une image de sauveurs. Mais voilà, cette image est peut-être trop bien ancrée. Quand on a pris goût à l’exercice du pouvoir, quand on est passé de colonel à général en pleine transition, comment lâcher les commandes d’un État qu’on a appris à maîtriser, à gérer, à gouverner ?

LE GOÛT DU POUVOIR EST-IL SI FACILE À QUITTER ?

On ne va pas se mentir, quitter le pouvoir, c’est toujours un peu amer. D’autant plus lorsqu’on a œuvré, jour après jour, pour redresser un pays. Alors, les civils, vraiment ? Les généraux accepteront-ils de se retirer sur la pointe des pieds, laissant derrière eux tout ce qu’ils ont bâti ? Pas sûr. On les voit, déjà bien ancrés, sur la scène politique, avec des discours patriotiques, des promesses de paix et de sécurité. Et qui pourrait leur en vouloir ? Ils ont été au cœur de la transformation du Mali, ils ont incarné la souveraineté retrouvée. Mais la démocratie, c’est aussi savoir passer la main.

LES CIVILS : UN SAUT DANS L’IN- CONNU ?

Passer le flambeau à un gouvernement civil, c’est aussi prendre le risque de voir ses réformes remises en cause, ses décisions discutées, ses orientations réévaluées. Un peu comme un chef d’orchestre qui verrait un nouveau maestro changer la partition à la dernière minute. Pour nos généraux, l’idée de voir leur travail soumis à des voix civiles — moins martiales, moins rigides — pourrait être difficile à accepter. Car un gouvernement civil, c’est du débat, des compromis, de la transparence. Ce sont des lenteurs administratives, des discours d’opposition, des critiques. Bref, tout ce qu’un général n’aime pas vraiment quand il a l’habitude de donner des ordres et de voir son autorité respectée. Mais c’est là tout le paradoxe. Ces généraux, qui ont souvent répété qu’ils œuvraient pour la nation, se doivent de montrer l’exemple. Ils doivent prouver qu’ils sont prêts à respecter cette fameuse feuille de route qui mène, étape après étape, à une vraie démocratie. Parce que le pouvoir militaire, aussi efficace soit-il, ne peut pas être la réponse à tous les maux du pays. Et les Maliens, eux, veulent plus qu’une sécurité retrouvée : ils aspirent à un avenir démocratique, avec des institutions civiles solides.

LE TEMPS DE L’OMBRE, OU UNE NOUVELLE PHASE POLITIQUE ?

Pour Assimi Goïta et ses camarades, l’heure des décisions approche. Seront-ils des généraux qui, dans l’ombre, continueront à soutenir la reconstruction du pays, ou choisiront-ils de se lancer dans l’arène politique, à visage découvert ? La tentation est grande, il faut l’admettre. Avec la popularité qu’ils ont acquise, se présenter à des élections ne serait pas une folie. Ils savent qu’une partie du peuple malien voit en eux des protecteurs, des leaders capables de garantir la continuité de l’État. Mais pour cela, il faut accepter de jouer selon les règles de la démocratie : débats, oppositions, critiques. C’est un autre monde, un monde où le pouvoir ne se décrète pas, mais se partage. En fin de compte, la vraie question n’est pas de savoir si ces généraux peuvent passer le flambeau aux civils. La question est de savoir s’ils peuvent résister à l’appel du pouvoir. Un pouvoir qu’ils ont redressé, et qu’ils ont porté. Sauront-ils, avec noblesse, se retirer quand le moment sera venu ? Ou bien choisiront-ils de continuer à jouer un rôle de premier plan dans l’avenir du Mali, au risque de brouiller les lignes entre civils et militaires ? L’avenir nous le dira. Mais une chose est sûre, l’histoire retiendra comment cette génération de généraux aura su — ou non — redonner au Mali un véritable pouvoir civil.

Source : Sahel Tribune

 

Le Mali : entre sincérité marocaine et sévérité algérienne

Le samedi 19 octobre 2024, le journal français L'Observateur révèle, au monde entier, en même temps qu'å I ‘Algérie de Tebboune, que la voix la plus autorisée et la plus audible, celle de Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, a " informé le Conseil de sécurité de I'initiative Royale [ marocaine ] pour le désenclavement des pays du Sahel.

Pour le Sahel et singulièrement pour le Mali, le choix est Vite fait entre ces deux pays maghrébins "amis" et n'est plus cornélien, entre un père fouettard algérien et une maman poule marocaine, si je dois emprunter la métaphore. Effectivement, l'Algérie nous propose la descente aux enfers des fosses abyssales, tandis que le Maroc nous miroite l'accès å l'Océan et le fait savoir désormais au panthéon actuel du monde (I'ONU). Mais, empruntons aussi à l'histoire sa part de vérité. Le groupe de Casablanca a existé avant les accords funestes d'Alger. Alors ! Que le Maroc de Mohammed VI s'ouvre au Sahel et le caresse dans le sens du poil, et que I'Algérie de Tebboune se cloitre dans le sécuritaire et les menaces feutrées et réelles contre le Mali et, donc désormais, I'AES dont les projets lui font de l'ombre, ne m’étonnent point en tant qu'observateur. A cet effet, est-il nécessaire de revenir sur la duplicité de l'Algérie å l'égard du Mali, å travers des actes, forts posés, faits d’intimidation et de passage å I'acte ? Et cela en I ‘espace de quelques semaines et avec pour but de nous prouver qu'elle [l'AIgérie, dont les projets lui font de l'ombre, ne m'étonnent point en tant qu'observateur. A cet effet, est-il nécessaire de revenir sur la duplicité de l'Algérie å l'égard du Mali, à travers des actes, forts posés, faits d'intimidation et de passage à l'acte ? Et cela en l'espace de quelques semaines et avec pour but de nous prouver qu'elle (l'Algérie, euh I Tebboune, pardon se fait plus du souci pour nos populations et notre unité, donc pour nos intérêts que nos gouvernants actuels.

Un accord taillé sur mesure

Le hic c'est que tout ce qui se décide aujourd'hui. de Kayes à Labbezan et de Koulikoro a Kidal a été souverainement réfléchi et élaboré par le peuple du Mali, lors des foras organisés cet effet.

L’autre vérité étant que l'Accord dit " d'Alger " comme son nom l'indique, du reste, de façon cavalière et condescendante, a été imaginé loin de nos frontières, taillé sur mesure pour simuler une solution (déséquilibrée), Ià où, telle une camisole de force, il nous a étouffé et poussé å l'agonie, nous déniant toute possibilité d'une solution intra malienne, faisant mal notre légendaire fierté. Mais, dès que la Ville de Kidal est tombée et retournée dans le giron malien, le discours de nos anciens "mantras" a changé. De simples gesticulades, coutumières, pour nous effrayer, nos anciens parrains sont passés, en effet, au rappel de l'ambassadeur, à I‘organisation de la débandade des hordes djihado-rebelles du JNIM/ CSP, créatures immondes, à I'image du cheval de Troie, chargées de nous détruire de l'intérieur. Le masque de Tebboune, une fois tombé, il ne lui restait plus qu'à aiguiser son discours musclé, porté par ses sbires, pour gagner l'opinion internationale ses vues et espérer un retour du " curseur " malien vers la compromission avec les renégats. Hélas, pour lui, aujourd'hui, tout cet arsenal une fois épuisé, ne voilå-t-il pas que Tebboune, après avoir tripatouillé les élections chez lui, et massé ses chars, ses drôles de drones [ukrainiens] et érigé des barrières de sable, constate avec amertume l'avancée méthodique de nos FAMa sur Tinzawatne pour reconstituer le Mali éternel.

Velléités expansionnistes

Ainsi dévoilée, l'attitude de Tebboune å l'égard du Mali masque-t-elle mal son ingérence de fait dans la guerre imposée par des djihado-séparatistes, leur accordant le gtte, les armes pour massacrer et piller leur propre pays, freinant son développement et l'épanouissement de toute une génération d'hommes.

Par ailleurs, ce qui m'exaspère davantage, c'est que Tebboune, qui crie contre tous ceux qui s'opposent å ses velléités expansionnistes, ne songe pas essayer ses armes sur les terrains chauds aux côtés de ses "amis", å Gaza, å Tindouf, sachant trés bien que son armée sera dans l'impossibilité de tenir la dragée haute å ses adversaires de là-bas.

Enfin, broyant du noir après les succès enregistrés par le "rival " marocain, il constate, atterré, le sol se mouvoir sous ses pieds chez ses voisins proches, au sud du Sahara, mais si lointains désormais, avec la thèse marocaine du Sahara prenant de l'épaisseur tous les jours, et la dernière trouvaille du souverain alaouite, de faire du Sahara marocain une porte d'entrée au Sahel et une porte de sortie de ces Etats enclavés, Vient å tout jamais rebattre les cartes en la défaveur de Tebboune et adouber la coopération marocaine.

Source : journal  L’indépendant

 

 

Transition : Les préparatifs pour l'élection présidentielle de 2025 se renforcent

Les autorités de la Transition semblent sérieusement envisager l'organisation de l'élection présidentielle et la passation de pouvoir à un président élu en 2025. Cela se reflète dans la réintroduction des dispositions électorales dans le projet de loi de Finances 2025. Après avoir été retirés à la dernière minute du projet de loi de finances 2024, les frais liés à l'organisation des élections générales réapparaissent dans le projet actuellement examiné par le Conseil national de Transition (CNT) lors de sa session budgétaire ouverte le lundi 7 octobre 2024. Le budget alloué aux dépenses électorales a considérablement augmenté, passant de 70,750 milliards de F CFA en 2023 à 80,750 milliards de F CFA pour l'année 2025. De plus, le budget de l'Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) a également été revu à la hausse, passant de 4,935 milliards FCFA à 6,093 milliards de F CFA. Malgré ces préparatifs budgétaires, les dates exactes des scrutins demeurent inconnues. En effet, la présidentielle initialement prévue pour février 2024 a été officiellement reportée en septembre 2023, sans qu'un nouveau calendrier électoral ne soit encore dévoilé par le gouvernement ou par l'AIGE. La réintroduction des fonds dédiés aux élections dans le projet de loi de Finances 2025 laisse entrevoir une possible concrétisation du processus électoral et un espoir de transition démocratique à travers l'élection d'un président en 2025. Cependant, l'absence de dates précises pour la tenue des scrutins soulève des interrogations quant au calendrier électoral à venir et à la concrétisation de cette transition politique.

Source : Malikilé

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Interlocuteur

Ulf Laessing

Ulf Laessing

Directeur régional Sahel

ulf.laessing@kas.de 00223-20 23 00 36

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