Le continent africain accueille la démographie à plus forte croissance au monde. Le développement économique dans les pays ne réussit toutefois pas à absorber ce défi démographique, même si les chiffres élevés de la croissance de certaines économies nationales africaines ont semblé éveiller un sentiment contraire ces dernières années. Ce recueil, qui regroupe quelques contributions choisies sur la situation économique sur place du point de vue de la Konrad-Adenauer-Stiftung, s’ouvre donc sur une analyse du rapport entre démographie et développement économique en Afrique subsaharienne.
Aujourd’hui, le commerce régional peu développé en Afrique subsaharienne ouvre de nombreuses perspectives inexploitées comme l’explique l’exposé sur la vision et la réalité de l’intégration économique de l’Afrique subsaharienne. Dans les mois et années à venir, nous verrons si l’accord de libre-échange transcontinental (ZLEC) prendra vie afin de donner le coup d’envoi urgent dont a besoin le commerce sur ce continent. Cela contribuerait aussi à une meilleure résilience des économies nationales africaines qui devront, dans les années à venir, se pencher sur les mégatendances mondiales que sont la numérisation et l’automatisation. La Konrad-Adenauer-Stiftung a récemment mandaté une étude sur les moteurs et les éventuelles répercussions sur place. Nous vous en présentons les principales conclusions ici.
Les problématiques abordées dans ces trois brèves analyses sont faciles à expliquer en prenant l’exemple du Nigeria, qui détient la plus grande économie nationale du continent : En effet, ce géant du pétrole est en effet loin d’exploiter toutes ses opportunités à cause d’une diversification réduite, d’une croissance démographique rapide et d’un protectionnisme excessif. Et la scène des start-ups au Ghana, souvent présentée comme un projet phare en Afrique, est encore confrontée à de nombreux défis malgré une évolution prometteuse.
Au vu de toutes ces difficultés, la promotion du développement économique et le renforcement des investissements privés semblent constituer l’étape logique dans la poursuite de la coopération au développement allemande. Pour ouvrir de nouvelles perspectives aux populations vivant dans la pauvreté, la résignation et la migration involontaire, il faudra impérativement passer par plus d’investissements en Afrique, plus de croissance et plus d’emplois. À la fin de ce recueil, nous vous expliquerons que ce changement d’orientation dans la coopération au développement allemande implique des défis particuliers en raison de certaines dichotomies.
Après la lecture des exposés contenus dans cet ouvrage, le lecteur arrivera à la conclusion de la nécessité de la mise en place, et ce de facon ciblée et orientée, d’une politique africaine et allemande permettant d’atteindre des buts communs.