Résumé:
La « théologie politique » a acquit un intérêt croissant dans le monde arabe contemporain, notamment à cause de l’essor politique d’un certain nombre de tendances conservatrices, qui ont adopté une idéologie radicale. Cette idéologie a été considérée comme partie
prenante de leur foi religieuse, considérée comme sacrée, elle n’a pas été matière à faire des compromis. Ces nouvelles tendances ont été confrontées à une panoplie d’options politiques déjà sur place, dont la centralité de la question de la transition démocratique. Les partis politiques, déjà présents sur le terrain, avaient déjà cumulé un long parcours politique, avec des acquis qu’ils ne voulaient pas remettre sur
la table. Cette polarisation a débouché dans un premier temps sur une discorde totale des discours politiques, ce qui a poussé les nouvelles entités néo conservatistes à revoir leurs références théologiques pour les adapter, au moins partiellement, avec l’esprit des temps modernes
dans le but d’élargir leur auditoire.
En parallèle avec ces facteurs intérieurs, qui ont animé la réflexion sur la « théologie politique », cette dernière a aussi été stimulée par
les travaux contemporains en la matière ; notamment les échos de l’ouvrage refondateur de Karl Schmitt, titré « La théologie politique »,
et des travaux de Jürgen Habermas sur la place de la religion dans la sphère publique, ce qui a boosté le débat sur les nouvelles fonctions de
la religion dans la société, et dans la théorie politique contemporaine.
La première et la deuxième rencontre nationale de : « philosophie politique » tenues à la faculté des Lettres et des sciences humaines
Mohammedia se sont penchés sur la notion de : « philosophie politique », en général, et celui de la « théologie politique », en interpelant le rôle des institutions sociales et politiques et l’impact du contexte régional et international. Les travaux de ces deux rencontres ont
permis aussi un débat comparatif entre la discipline de la « théologie politique », sur les deux rives de la méditerranée, et sur les limites de la capacité de ces spécificités à persister dans le flux de globalisation.