Symposium
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Les participants, issus de différents milieux, politiques, ministères, société civile et diplomatie, sont venus enrichir le débat et sont intervenus sur ce thème essentiel des relations entre le Maroc et l’Union européenne. Dr Röttgen, parlementaire au Bundestag et ancien ministre fédéral de l'Environnement, de la Protection, de la nature et de la Sécurité nucléaire, est également intervenu et a contribué au débat en insistant sur la coopération qui doit être renforcée dans le domaine de l’énergie.
Dans son allocution d'ouverture, le Dr Helmut Reifeld, représentant de la KAS à Rabat et Abdelkrim Bennani, président de l’association Ribat Al Fath, ont insisté sur la perspective d’une coopération intensifiée entre les deux parties. Dr Michael Witter, ambassadeur d’Allemagne au Maroc, a décrit, dans son allocution d’ouverture, le thème « Perspectives d'un partenariat énergétique entre le Maroc et l'Union européenne » comme étant l’un des enjeux les plus importants et les plus opportuns actuellement. Il a saisi cette occasion pour informer le grand public l’importance du travail de l’Allemagne au Maroc dans ce domaine par la présence notamment de quatre fondations actives financées par le gouvernement allemand.
Lors de sa présentation, le Dr Röttgen a mentionné la révolution énergétique en Allemagne et comment celle-ci a été acceptée avec beaucoup d'enthousiasme par la population. Il a souligné que la République fédérale d'Allemagne avait prévu depuis des années de se tourner vers les énergies renouvelables. Ce n’est cependant qu’après la catastrophe nucléaire de Fukushima que le gouvernement allemand a décidé de fermer toutes les centrales nucléaires au plus tard en 2022 et donc de se séparer totalement de l’énergie nucléaire. Le Dr Röttgen a insisté sur l’extrême importance d’un partenariat énergétique entre le Maroc et l’Allemagne. Selon lui, un partenariat énergétique nécessite l’avis de la population locale et doit donc être un cheminement partagé avec les citoyens qui doivent participer activement à ces transformations. Enfin, le Dr Röttgen a souligné que le Maroc en raison de ses caractéristiques naturelles, de sa géographie et de son climat, est l'un des meilleurs endroits, sinon le meilleur endroit pour investir dans les énergies renouvelables.
Le Dr Amina Benkhadra, ancien ministre marocain de l'Energie et de l'Environnement, a considéré le partenariat énergétique entre le Maroc et l'Allemagne comme exemplaire. Elle a appelé à plus d'engagement et à renforcer la coopération entre les deux pays. Selon le Dr Benkhadra, il faut faire face aux défis de l'avenir, et cela inclut en particulier l'alimentation en énergie. Les énergies renouvelables ne sont ni une alternative ni une option parmi tant d'autres, mais la seule solution raisonnable sur laquelle il faut se focaliser immédiatement.
Hicham Menjour, chef de cabinet du ministère de l'Energie et de l'Environnement, a mentionné que les énergies renouvelables sont l'une des principales priorités du gouvernement marocain. Selon lui, le Maroc a fait des progrès considérables. La coopération avec l'Union Européenne, en particulier avec Allemagne, est sur la bonne voie.
Le lendemain, une réunion d'experts a eu lieue regroupant de hauts responsables. Frank Lenzen, porte-parole de la société Dii, a rappelé, tout comme le Dr Röttgen que le Maroc est le meilleur endroit pour l’investissement dans les énergies renouvelables. Selon lui, le projet Desertec qui a pour but de transporter l'énergie renouvelable du Maroc vers l'Europe est un projet profitable autant pour le Maroc que pour l’Union Européenne.
Moulay Abdallah Alaoui, président de la Fédération de l'énergie, a souligné que la population dans les années à venir pourrait doubler. Ceci constitue un défi majeur pour le gouvernement marocain, qui doit maintenant investir davantage dans les énergies renouvelables. Le gouvernement autant que la population se trouvent dans l'obligation d'accorder plus d'attention à l'environnement et aux sources d'énergie respectueuses de l'environnement.