Le Programme pour l’Etat de Droit en Afrique subsaharienne de la Fondation Konrad-Adenauer a organisé un déjeuner-juridique sur « Le rôle de la presse dans la consolidation de l’État de droit », le 31 août 2022 au Radisson Blu Hôtel, à Dakar - Sénégal.
À cette occasion, des journalistes, des universitaires, des membres de la société civile sénégalaises et quelques organisations professionnelles se sont réunis pour discuter du rôle de la presse et son indépendance dans un État de droit.
Pendant le déjeuner des représentants choisis ont tenu des discours avant et après les différentes étapes du déjeuner sous la modération du journaliste, directeur adjoint de la chaîne de radio du groupe E-média, Monsieur Antoine Diouf.
Dans son mot de bienvenue, Monsieur Ingo BADORECK, Directeur du Bureau régional État de droit, a souligné l’importance de la presse en la qualifiant comme « un quatrième pouvoir » qui vient s’ajouter aux trois pouvoirs reconnus, à savoir l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Il a magnifié le travail de la presse sénégalaise, tout en leur rappelant la posture déterminante qu’elle doit avoir dans un État de droit. La presse jouait toujours pleinement un rôle important dans les phases de l’évolution politique en ce qui concerne la collecte d’informations affirme-t-il, cela s’est encore illustré lors des précédentes élections. Il restait à voir quel rôle elle jouera dans les processus démocratiques à venir.
Quant au communicant principal, Ibrahima BAKHOUM, la presse avait le rôle d’un contre-pouvoir et dans ce rôle elle devrait se positionner d’une manière responsable et professionnelle pour permettre à tous les citoyens un accès effectif à l'information. La presse n’avait de valeur dans un État de droit que si elle était en principe indépendante et neutre, notamment de mouvements et de partis politiques. Ce qui signifie qu’elle s’applique toujours une distance professionnelle et un regard critique aux sujets qu’elle traite. Faisant de l’éthique, la transparence et la déontologie ses principes d’exercice pour ainsi rester crédible aux peuple. Il confirme en plus « Quand la presse devient corrompue, elle n’est plus d’aucun secours à l’Etat de droit ».
Ibrahima Lissa Faye, Président de l’Association des Editeurs et Professionnels de la presse en ligne (Appel), a souligné que les médias sénégalais étaient en crise et dénonçait les obstacles face aux multiples propositions concernant la réglementation de la presse sénégalaise, comme par exemple le refus des autorités de labelliser une presse en ligne.