L’une des caractéristiques distinctives de la région de Drâa Tafilalet dans le sud-est du Maroc est peut-être son étreinte de palmiers, qui poussent sous la forme d’oasis qui contribuent à réduire la désertification, l’empiètement du sable au nord et l’humidification du climat dans la région. Il est également considéré comme une locomotive pour le secteur agricole et un pilier sociétal qui affecte positivement la stabilité locale de la population. Au cours de ces dernières années, ces oasis ont connu des incendies fréquents et aléatoires, dus à des facteurs naturels et humains, qui ont menacé et continuent de menacer leur existence. Le présent document formule des recommandations qui limiteront ce phénomène, tant sur le plan proactif que sur le plan de la lutte contre ce qui se cache derrière. Ces recommandations concernent principalement la valorisation des résidus de palmier, la purification des oasis et la fourniture de matériel de lutte contre l’incendie dans les provinces touchées. En plus du rajeunissement des oasis et de l’indemnisation des dommages causés aux agriculteurs locaux.
Le sud-est du Maroc, en particulier les provinces de Rashidieh, Zagora et Tinghir, est la première source de dattes à l’échelle nationale, car ces régions abritent de vastes oasis de palmiers de nombreuses variétés diverses. Les statistiques fournies par le ministère marocain de l’Agriculture sur son site officiel en 2019 indiquent que le nombre total de palmiers dattiers dans les oasis de Daraa Tafilalet est d’environ 4 millions et 853 mille palmiers, et la culture des palmiers dans cette région s’étend sur une superficie d’environ 50 mille hectares, avec une production moyenne représentant 84% de la production nationale de dattes. En outre, ce secteur fournit 3 millions de jours de travail par an au niveau régional, et participe à la formation d’environ 65% des revenus des domaines dans les oasis, selon la même source, ce qui contribue au développement et à la stabilité de la population locale.