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Les élections 2013 au Kenya
Un taux de participation élevé a été enregistré dans presque tous les bureaux de vote et le processus a été largement pacifique et ordonnée.
Par contre, plusieurs défis ont signalé avec l’échec technique, en particulier les machines électroniques d'identification des électeurs incitant les responsables électoraux de revenir aux listes électorales manuelles, ainsi que l'échec de la transmission électronique des résultats des bureaux de vote dans les centres de dépouillement. Ces problèmes techniques qui ont fait que le vote connaisse en grande partie des interruptions a causé une certaine inquiétude a la population.
La crédibilité des élections du Kenya
Les observateurs internationaux et locaux ont salués l’organisation, la crédibilité et la transparence des élections présidentielles et législatives récemment tenue au Kenya.
En dépit des difficultés qui ont entraînée les retards dans le vote, les observateurs internationaux du Commonwealth, de l'Union européenne et de Fondation Carter ont décrit la première phase de l'élection transparente et crédible.
De même, le Groupe d'observation des élections (Elog) et la société civile de l'Afrique se sont dits satisfaits de la façon dont le Kenya a mené son élection générale.
Selon le coordonnateur de la société civile en Afrique (CCSA), Jean-Marie Ngondjibangangte, à l'exception de l'échec dans les équipements acquis par la Commission électorale indépendante et la Commission de délimitation (IEBC), tout le reste était dans l'ordre.
Cependant, la Coalition pour la réforme et la démocratie (CORD), avec pour candidat le Premier ministre Raila Odinga, a affirmé que les résultats des élections publiés par l'(IEBC) avaient été trafiqués.
CORD cherche donc à contester les résultats des élections à la Cour suprême et dit qu'il va exposer des failles fondamentales sur le processus électoral et de démontrer que l'exercice a été marqué par des anomalies.
La coalition affirme en outre que les formes légales ont été manipulés pour gonfler les chiffres en faveur d'un candidat et souhaite que le IEBC explique pourquoi il n'a pas réussi à publier la liste des électeurs inscrits, conformément aux lois électorales du Kenya.
CONSÉQUENCES POUR LA COUR PENALE INTERNATIONALE (CPI)
Le président kenyan élu, Uhuru Kenyatta, et son Co accusé, William Ruto maintenant vice-président élu, mais poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité à cause de leur rôle présumé dans pour avoir orchestré les violences postélectorales de 2007-2008.
Tous deux ont nié les accusations et ont déclaré qu'ils vont coopérer avec la cour pour effacer leurs noms. Cependant, il reste à voir dans quelle mesure Uhuru Kenyatta, gage de son soutien continu à la Cour pénale internationale.
Le développement politique au Kenya n'a pas du tout d'influence, sur le processus judiciaire à la CPI, par contre, une coopération minimale par le gouvernement du Kenya pourrait frustrer l'aboutissement des poursuites des cas.
Pourtant, un exemple récent sur retrait des accusations de crimes graves portées contre l'ancien chef de la fonction publique Francis Muthaura.
Fatou Bensouda, procureur en chef à la CPI a demandé à la Chambre de première instance d'abandonner l'affaire contre Muthaura citant des preuves insuffisantes après un témoin clé contre Muthaura rétracté une partie essentielle de son témoignage et admis à la corruption passive. Selon le Procureur, d'autres témoins sont soit morts, ou ont été tués, ou ont refusé de témoigner.