PROGRAMME REGIONAL SAHEL
---Actualité du Mali---
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ALLIANCE DES ETATS DU SAHEL
Une enquête contre « Les démocrates » virtuels !
Cela fait un moment qu’il circule sur les réseaux sociaux la « création d’un gouvernement et un parlement...virtuels au Mali » face à cela les autorités de la transition mettent en garde !
C'est par le biais des réseaux sociaux que des acteurs politiques maliens en exil ont annoncé la création d'un gouvernement et d'un parlement parallèles aux institutions issues de la Transition. Baptisés "Panel des démocrates maliens" et "Convergence pour une transition civile", ces structures alternatives, dirigées par Mohamed Chérif Koné, magistrat radié pour ses critiques envers la Transition, promettent de mettre fin à cette période de turbulence politique.
Pour nombre d'internautes, cette annonce relève de l'utopie, voire de la manipulation. La création d'un gouvernement et d'un parlement parallèles depuis l'exil semble aussi improbable que de résoudre un problème mathématique complexe sans les outils adéquats.
Loin de s'amuser de cette initiative virtuelle, les autorités maliennes ont décidé de prendre les choses au sérieux. Le procureur du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité, Adama Coulibaly, a annoncé, dans un communiqué, ouvrir une enquête pour "atteintes au crédit et à la sûreté de l'Etat, incitation à la violence et au crime par le biais d'un système d'information".
Le procureur rappelle par ailleurs que ces "organisations dénuées de toute existence juridique" s'exposent à des poursuites et sanctions pénales.
L'annonce d'un gouvernement et d'un parlement parallèles par des opposants en exil aura donc vraisemblablement des conséquences bien réelles pour ses instigateurs.
https://twitter.com/AESinfos
LE MALI VERS L'AUTOSUFFISANCE ÉNERGÉTIQUE
Une centrale solaire en gestation !
Le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a lancé, la semaine dernière, les travaux de la construction d'une centrale solaire d'une capacité de 200 mégawatts à Sanankoroba, dans le sud-ouest du pays.
Ce projet colossal, mené par la société russe Novawind, permettra de contribuer significativement à la lutte contre la crise énergétique qui touche actuellement le Mali. La centrale solaire de Sanankoroba devrait en effet produire suffisamment d'électricité pour alimenter des centaines de milliers de foyers et d'entreprises.
La centrale solaire photovoltaïque, d’une capacité de 200 mégawatts (MW), qui s’étendra sur 314 hectares à Sanankoroba, près de Bamako, est censée augmenter de 10% la production électrique nationale, selon Grigory Nazarov, directeur de Novawind, filiale de l’agence russe de l’énergie atomique (Rosatom) en charge de la construction.
La centrale, « la première [en taille] au niveau du pays et même de la sous-région », « va permettre d’amoindrir de beaucoup la pénurie d’électricité qui se pose actuellement au Mali », a déclaré la ministre de l’Énergie, Bintou Camara, à la télévision nationale ORTM.
Les travaux, d’un montant de plus de 200 millions d’euros, doivent durer une année, a indiqué Grigory Nazarov.
La centrale est conçue pour « une exploitation stable pendant vingt ans » et passera « sous le contrôle total du ministère de l’Énergie » malien au bout de dix ans, selon le directeur de Novawind.
Mais ce n'est pas tout ! Deux autres centrales solaires sont également en cours de planification. L'une sera construite à Safo par la Chine, tandis que l'autre sera construite à Dialakoro par les Émirats arabes unis.
Avec ces trois projets d'envergure, le Mali va se doter d'une infrastructure énergétique moderne et durable, capable de répondre à ses besoins en électricité et de favoriser sa croissance économique.
L'objectif des autorités de la transition est : atteindre l'autosuffisance en production d'énergie et peut être sortir le pays de la dépendance aux énergies fossiles.
MALI
Les choses se gâtent entre Choguel et Assimi
24 mai 2021 – 24 mai 2024 : 3 ans déjà que le Mali pensait être bien parti en se remettant sur de bons rails, et en se débarrassant des laquais et valets locaux de la France–Afrique. Les Maliens se sont réveillés ce 24 mai 2021 pas du tout surpris de la tournure des évènements qui ont vu le président Bah Ndaw et son Pm Moctar Ouane démis de leurs fonctions. Assimi est devenu président de la Transition le 2 juin, Choguel Maïga est nommé le 4 juin et le gouvernement est formé le 14 juin. Après 10 mois de tergiversations, la Transition avait désormais les coudées franches pour dérouler l’action gouvernementale. Les palabres et négociations au plus haut point menées vont aboutir à des séries de tentatives d’influences extérieures et de coup d’État qui ne vont jamais réussir à perturber la sérénité de l’équipe en place. Les tâtonnements du début d’exercice du pouvoir vont céder la place à l’esprit de rigueur, d’entreprise et d’initiative.
Sous ces auspices, le PM issu du contingent politique encore en activité à travers le M5-Rfp, en la personne du Président du cadre stratégique d’orientation, Choguel Kokalla Maïga, ne va pas choisir la voie de l’aventure en politique en voulant faire cavalier seul. C’est ainsi qu’il a pu gouverner loin des siens du M5-Rfp qui le lui reprocheront à travers des dissensions à l’interne et des voix discordantes. Mais aujourd’hui, il semble que c’est sa voix qui fait halo à ses pensées couchées lignes subjectives d’un texte pamphlétaire dit mémorandum. Sans grosses vagues, chacun capable, jusque-là, le CNT, le Gouvernement et les militaires filaient le parfait amour. Mais à la diffusion de ce mémorandum, les rôles et les prérogatives semblent être remis en cause. On n’entend plus le même son de cloche qui faisait passer Assimi pour un libérateur et dirigeant éclairé. On reproche ensuite à Assimi de gouverner seul sans consulter l’avis de son PM sur certains grands dossiers. On se lamente aussi de n’avoir pas eu suffisamment de ministres dans le gouvernement du PM Choguel Maïga et de surcroît on ne comprend pas pourquoi ceux qui avaient désignés pour des postes ministériels ont été finalement écartés et mis à la porte. Autant de revers refoulés qui refont surface. Le M5-Rfp a certes la prétention de vouloir représenter tous les Maliens à partir de Bamako seulement. Mais, il ne représente finalement que lui-même. Autant que les partis ne sont pas représentatifs de tous les Maliens autant le M5-Rfp n’a pas la dimension d’un mouvement social solide qui peut faire ébranler tout régime qui ne satisferait pas à ses injonctions, mesures et autres plans d’actions. Mais ça, il ne faut pas le dire sinon on gâche l’affaire et ses dessous qui ne font que faire aspirer à accéder aux postes à d’autres ou à se maintenir au poste pour d’autres. Le PM sentant sa fin approcher ne s’accrocherait à toute bouée de sauvetage qu’il trouverait. Notamment le plus vaste regroupement politique dont il est issu et qui ne se souvient plus de lui. Mais, hélas ! Aucune formation politique ne résiste aujourd’hui à la vulgate populiste qui s’impose et cherche à imposer Assimi pour un bail de longue durée au sommet de l’État malien. Et c’est ce bas peuple longtemps marginalisé et tenu à l’écart des grandes décisions politiques dont on ressasse les sempiternelles complaintes à qui on fait allusion pour semer la zizanie entre les autorités et les administrés. À quelle fin ?
Pourquoi tant de récriminations sont formulées contre Assimi dans ce mémorandum qui ne plaide aucune cause, mais qui bat en brèche les recommandations issues du Dialogue inter-Maliens ? Pour noyer le poisson dans l’eau avant que les Maliens ne les éjectent et les bannissent. C’est là où le bât blesse que de dire non à une seule voix des Maliennes et des Maliens qui se sont exprimés au cours de ce dialogue…
Source : L’Aube