Comptes-rendus d'événement
Identité culturelle et développement
Séminaire de reflexion des étudiants et élèves de l’ANEEB
Rapport de Emmanuel Yera Boubane
RAPPORTS DES ACTIVITES DU SEMINAIRE COORGANISE PAR L’ANEEBG ET LA FONDATION KONRAD ADENAUER LE 18-05-2012 A SALEMATA
INTRODUCTION
Les journées culturelles, organisées chaque année par l’Association Pour le Développement du Pays Bassari Sénégal (ADPBS), ont cette année été marquées par la forte présence des Elèves et Etudiants Bassaris et la Fondation Konrad Adenauer. L’ANEEB et la FKA ont d’abord eu à faire un pas avant des journées en organisant un séminaire. Ce séminaire allait bien évidemment dans le sens de la question du Bassari dont le thème était « Identité culturelle Bassari et développement »
ACTIVITE1 : PREMIERE PARTIE LA MATINEE
Dans la matinée du jour 18mai 2012, nous avions d’abord comme programme petit déjeuner de la caravane des Elèves et Etudiants de l’ANEEB, de la FKA, mais aussi les membres de l’ADPBS. Puis tout le monde est allé au Centre de Formation Polyvalent et on a procédé a l’accueil des autorités dont nous avons l’honneur de vous citer : M. le Curé de la Paroisse de St Jean Baptiste de Salémata Abbé Théophile T Bonang, Mme la Représentante de la résidente de Fondation Konrad Adenauer Mme Bocandé, M. le Commandant de la Brigade de la gendarmerie de Salémata qui aussi était venu au nom de M. le préfet de Salémata empêché ce jour, M. Nestor Bianquinch Président de l’ANEEB, M. Pierre Gnanga Boubane Président de l’ADPBS et représentant de M. le Maire. On peut aussi citer à leur coté la présence de nos brillants exposants en l’occurrence de Kaly Samuel Boubane, Paulin Yéra Bindia, Gérémy Kaly Bianquinch et le dernier fut le Père curé que j’ai cité ci-dessus.
Ce faisant la séance était ouverte par des allocutions des autorités citées un peu en haut de ces lignes. Puis on a fait place aux différents exposants avec comme modérateur Emmanuel Yéra Boubane. Donc le Père curé a commencé le premier à présenter sa réflexion qui portait sur « l’Evangélisation du pays Bassari ». Il eut à faire une historique très fondée avec des sources qu’il a eu à feuilleter durant ses études au séminaire dont il est d’ailleurs le premier de cette influence récente de l’Eglise en milieu Bassari en devenant Premier Prêtre Bassari.
En deuxième position vient Gérémy Kaly Bianquinch qui a présenté un exposé sur les Bassaris de la diaspora : « vie sociale et économique ».
Troisièmement vient Kaly Samuel Boubane qui lui parlait sur la structure de l’ANEEB : « historique, but ses ac-tivités et relations.
Enfin c’est au tour de Paulin Yéra Bindia lui nous a parlé de la notion et définition de « développement ».
Après leurs interventions nous avons ouvert un débat qui a porté ses fruits parce qu’en entendant de les inter-ventions, on se rendait compte que le message est passé, car il y’avait des critiques, des contributions et des suggestions de la part des uns et des autres. Certains ont suggéré d’organiser encore ce genre de séminaire qui à beaucoup de apporté à une formation sur l’idée de l’importance de la culture et de le démocratie quand on se réfère à l’allocution de Mme Bocandé sur l’importance d’inculquer aux jeunes l’idée de la démocratie comme on le fait aussi en Allemagne.
ACTIVITE 2 : DEUXIEME PARTIE L’APRES MIDI
Dans l’après midi, ce fut l’heure des travaux des ateliers. Les participants ont formé quatre groupes qui devaient réfléchir sur un seul et unique thème celui de « comment les jeunes Bassari peuvent-ils s’inspirer des modèles de la culture et tradition pour la résolution des problèmes actuels ? »
Alors chaque groupe avait son chef de groupe qui constituait en même temps son rapporter mais avec toujours comme le même modérateur.
Groupe1
Ce groupe a ainsi répondu comme suit par la voix de Martin Kaly Bidiar
Les jeunes peuvent s’inspirer de modèle de la culture et la tradition pour la résolution des problèmes actuels en prenant compte les valeurs suivantes :
-Affirmation de son identité c’est-à-dire être fier de soi-même
-La discipline : le Bassari est organisé socialement.
-L’éducation traditionnelle et moderne (conserver et parler sa langue et d’autre éléments culturels).
-Le courage, engagement, détermination, persévérance, surmonter la peur.
-L’unité : le Bassari aime l’esprit d’équipe, la solidarité.
Groupe2
Présentation Emmanuel Yéra Boubane
Ce groupe dont j’avais l’honneur de présenter la réflexion a répondu sur deux volets
1-Volet socio-économique
-S’inspirer du système éducatif traditionnel (initiation, case commune).
-Du système d’organisation sociale traditionnelle exemple cadres de concertation.
-Conservation et modernisation des fabrications locales et artisanales (poteries, sculptures etc.)
2-Volet éducation
-S’inspirer de l’initiation en incitant les jeunes et les enfants au travail bien fait et à la réussite.
-Des valeurs culturelles bassaris : courage, vie de l’homme, le respect strict des parents, de l’ainé et des valeurs culturelles.
-Du respect de la hiérarchie, responsabilité
-Harmonie, esprit de la solidarité.
Groupe3
Présentation Jean Eudes Prosper Sagna
S’inspirer :
-Punition collective (si ce cas pouvait être appliqué sur un gouvernement, cela empêcherait le pillage des deniers publique)
-Modèles de classes d’âge.
-Introduire l’enseignement civique dans les initiations.
-Corvées (organisations de fêtes de culture souvent pendant l’hivernage pour demander de l’aide aux autres).
-Education communautaire par la case commune.
-Introduire dans la coutume (rite annuels des initiations), la course à l’honneur comme l’on disait à la Rome antique cursus honorum
Groupe 4
Présentation David Wirteine Boubane
Ce dernier groupe a répondu à la question du thème par les éléments suivants :
-Education : Révision de l’éducation traditionnelle pour une conciliation.
-Revoir et adopter les valeurs traditionnelles bassaries relatives à l’éducation (organisées en classes d’âge, case commune).
-Prise en charge communautaire de l’éducation de tous comme à l’initiation (enfants, jeunes, adultes…)
-Des rencontres périodiques des classes d’âge.
a-créer une charte commune à adopter par toutes les communautés bassaries.
b-mise en place d’un cadre de concertation des chefs coutumiers.
Eviter les dépenses et gaspillages inutiles lors des cérémonies.
Encourager les mariages entre Bassaris.
NB : Faire de la pratique la langue Oniyan une priorité.
En résumé des expositions des réflexions notées sur les papiers padex, nous pouvons dire beaucoup d’idées se sont croisées tandis que d’autres relevaient totalement l’équivoque c’est-à-dire s’inspirer du « courage ». D’aucuns pensent que le Bassari bon teint n’est pas courageux, d’autres l’attestent que oui le Bassari est bel et bien courageux. Les premiers ont eu à donner l’exemple de l’absence du Bassari dans les milieux à ethnies dif-férentes dans les instances de décision. Les derniers illustrent leur thèse par le fait d’être initié on a déjà été courageux car le jeune garçon doit être d’abord courageux avant d’affronter le masque ou l’Esprit au combat.
En plus certains sont convenus de proposer certains faits qui ralentissent le développement du Bassari.
En conclusion, les différents allocutions et les exposés qui ont été très brillants ont participé à la réussite de ce séminaire car beaucoup demandent une telle Co-organisation surtout les remerciements vont à l’endroit de la Fondation Konrad Adenauer qui ne cesse de faire le bon coaching aux jeunes Bassaris de l’ANEEB.