Comptes-rendus d'événement
Près de 200 personnes ont participé à la journée d’étude de la KAS et du FOAP, venues de plusieurs régions de Tunisie pour s’informer et mieux comprendre ce que signifie la réconciliation nationale dans un pays, ayant connu des transformations politiques significatives.
La réconciliation nationale, en matière de justice transitionnelle, est un ensemble d’étapes, qui commencent par la recherche de la vérité et le démantèlement du réseau des infractions, ayant pour objectif d'empêcher leur répétition. En Tunisie, l'article 148 § 9 de la Constitution prévoit ainsi que : « l’Etat s'engage à appliquer le processus de la justice transitionnelle ».
L'importance d'une telle démarche réside dans le fait qu'elle permet aux pays de passer d'une étape politique à une autre sans effacer la mémoire collective et cela dans un climat social apaisé, comme le montre les expériences marocaine et algérienne.
Pour ce qui est du projet de loi relatif à la réconciliation nationale dans les domaines économique et financier en Tunisie, le débat a été vif.
En effet les initiateurs de ce projet insistent sur le fait qu'une telle loi va permettre à l'Etat de restituer la totalité de l'argent mal acquis (majorée de 5%) dans le but de créer un climat d'affaires sain. Pour ses opposants, ce projet de loi est inconstitutionnel, usurpe les prérogatives de l'IVD (Instance Vérité et Dignité) et amnistie sans chercher à aller au fonds des choses.