Comptes-rendus d'événement
Pendant les trois journées du Congrès, l’audience composée essentiellement de sociologues, d’acteurs actifs de la société civile, d’universitaires et d’observateurs, a pu interagir avec les nombreux experts sur les différentes thématiques abordées au travers de sept séances scien-tifiques et 18 conférences.
Il a été rappelé au cours des interventions que le Maghreb Arabe malgré sa force démographique de près de 100 millions d’habitants a souvent été tenu en échec par les décideurs politiques. Ainsi de nombreuses occasions de créer une union politique, économique et scientifi-que ont été perdues par manque de volonté politique.
Le Congrès a été l’occasion de s’interroger longuement sur les relations du Maghreb Arabe avec son environnement géographique, son histoire et sa civilisation, sur ses rapports avec l’Afrique, les pays de l’Union Européenne et spécialement avec la Turquie, qui est de plus en plus active dans la région. Il est devenu clair que ce pays incarne un modèle de réussite, qu’il faut analyser, pour en tirer des leçons.
Les relations du Maghreb Arabe avec l’Afrique, et malgré le réel potentiel de ce continent tant au plan économique qu’au plan du développement, connaissent un léger relâchement qui peut mener à une certaine rupture entre les deux parties. Les experts ont insisté longuement sur la nécessité de combler le fossé et de donner à l’Afrique l’attention qu’il faut. Il a été ainsi proposé par exemple de créer un Forum africain-maghrébin chargé d’établir ensemble une base de données afin de faire connaitre mutuellement ce que le Maghreb et l’Afrique ont en commun, notamment sur le plan économique, social ou encore historique. Les intervenants ont également insisté sur la nécessité d’intensifier les échanges universitaires, ainsi que la coopération scientifique avec les académiciens africains.