Comptes-rendus d'événement
Dans le but d’améliorer le climat des affaires, de promouvoir l’investissement privé et le dé-veloppement des PME, plusieurs invités se sont réunis pour débattre les différentes possibilités de financements existantes et pour confronter les acteurs de l’écosystème de financement des PME des besoins réels des PME Tunisiennes à savoir monsieur Slim Feriani, le président directeur général de la Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises (BFPME), madame Boutheina Ben Yaghlane, directrice générale de la Caisse des Dépôts et des Consi-gnations (CDC), madame Sihem Nemsia, directrice générale des études et de la législation fis-cales ainsi que des personnalités représentants de banques, de la Société Tunisienne de Garantie (SOTUGAR), du ministère des finances et de plusieurs institutions financières publiques et privées.
D’après madame Wafa Laamiri, la présidente de CJD, les quatre difficultés de financement des PME dans tous les cycles de vie de l’entreprise sont essentiellement liées à un problème de garantie et de manque de prise de risque des banques, un problème de rigidité et d’instruments adaptés, au cout des crédits et au problème des fonds propre.
« Les banques commerciales ne financent que les grands projets car il représente un niveau de risque moindre » a affirmé madame Boutheina Ben Yaghlane, DG de la CDC. Ella a fait savoir que le rôle de CDC est le financement des projets structurants à caractère national dans le secteur public, privé ou dans le cadre d’un PPP, elle joue aussi un rôle de dynamisation du marché. Notons que la CDC dispose de plusieurs fonds spécifiques comme le CDC gestion et le CDC croissance.
Un autre acteur de financement des PME était présent au déjeuner débat à savoir le réseau entreprendre représenté par madame Mouna Allani, qui a fait savoir que le réseau entreprendre fournit aux PME un service d’accompagnement à travers des mentors ainsi qu’un prêt sans intérêt à ses lauréats après études et validation des dossiers. Le réseau existe depuis 2010, compte 200 adhérents et est présent dans 7 régions en Tunisie
D’après les jeunes entrepreneurs outre les problématiques de financement, vient s’ajouter à cela les nouvelles dispositions de la loi de finances 2017, qui viennent enfoncer le clou avec des nouvelles obligations pour les entreprises qui peinent déjà à faire face à la situation éco-nomique difficile. Par contre madame Sihem Nemssia du ministère de finances, pense qu’il n’y a pas de relation directe entre le financement et la loi de finances. Celle-ci intervient plus dans le cadre des incitations fiscales et des exonérations pour les fonds d’investissement. Elle a ajouté qu’il n’y a pas que les incitations fiscales, plusieurs incitations financières figurent dans les décrets d’application du nouveau code d’investissement. La vision générale est d’encourager les secteurs présumés prioritaires comme l’agriculture et le développe régional et l’export.
Les participants ont recommandé entre autre de s’intéresser aux finances alternatives et par-ticipatives comme le Crowdfunding et qu’une législation est fortement nécessaire pour per-mettre à ses nouvelles méthodes de financement d’évoluer et d’exister en Tunisie.