Comptes-rendus d'événement
Le round politique a commencé par la présentation de l'enquête -les JD dans le tissu entrepreneurial tunisien-, réalisée par Sigma Conseil, avec pour objectif de donner un aperçu quantitatif du tissu entrepreneurial en Tunisie. L'étude a notamment fait ressortir les données suivantes:
- Il existe plus de 600 000 entreprises privés en Tunisie, dont 96,9& sont des micros-entreprises, employant moins de 10 salariés.
- 80% des entreprises se situent sur le littoral, principalement dans le grand Tunis et à Sfax.
- Le tissu entrepreneurial en Tunisie est partagé entre entreprises industrielles et de services.
- 52% des entreprises ont une structure financière faible.
- 54% des entreprises employant 10 salariés et plus sont gérés par des jeunes de moins de 45 ans.
- 62% des entreprises totalement exportatrices sont gérés par des jeunes dirigeants.
Ainsi, Hichem Ben Fadhel, chargé du programme économique d’Afek Tounes, a rappelé que le programme économique de son parti accorde à la fois de l’importance à la libre initiative et au rôle régulateur de l’Etat dans le marché. Il a indiqué que son parti propose dans son programme l'abaissement de la taxe sur les sociétés à 10% et la simplification des procédures administratives.
Dans le même ordre d’idée, Taieb Houidi représentant d’Al-Joumhouri a axé son intervention sur la nécessité de mettre fin à la dichotomie dans les régions intérieures. Cependant, deux paramètres demeurent aussi indispensables pour lutter contre cette dichotomie : une bonne infrastructure et l’accès général à la santé.
Mahmoud Ben Romdhane, économiste à Nidaa Tounes, a affirmé que le programme économique de son parti a été préparé par 200 experts. Il a indiqué que les échecs des gouvernements précédents et les points lumineux de l’histoire de la Tunisie ont été pris en considération dans la préparation de ce programme.
Au nom du CPR, Anis Jaziri a indiqué que le parti a proposé la révision du programme de gouvernance de l'investissement pour réduire les obstacles que rencontre l'investisseur au niveau des administrations tunisiennes. Il a appelé, dans ce contexte, à la nécessité de créer une instance d'investissement pour assurer le suivi de la réalisation des mégaprojets. Jaziri a, en outre, mis l'accent sur l'importance du secteur privé dans l'impulsion des investissements dans les régions intérieures du pays.
Hafedh Yahmadi, le représentant du parti Tayar Adimokrati a, quant à lui, appelé à renforcer davantage le rôle de l’Etatet il a souligné que la relance de l'investissement en Tunisie repose sur la promulgation d'un code de l'investissement et une équité de l'investissement dans les régions intérieures et côtières.
Le représentant du mouvement Ennahdha, Ridha Saidi, a appelé à migrer d’une économie de sous-traitance vers une économie basée sur des secteurs à plus forte valeur ajoutée. Il a précisé que son parti a préparé un programme de restructuration du modèle économique, qui se base sur 3 principales idées directrices : une économie de libre initiative ; une redistribution des richesses et une redéfinition du rôle de l'Etat.
Elyès Fakhfakh (Ettakatol), de son côté, a rappelé le rôle de l’Etat dans l’égalité des chances entre tous les citoyens.
Le deuxième débat aura lieu le jeudi 25 septembre 2014 à partir de 9h à l'Hôtel Le Paris, Les Berges du Lac et portera sur le thème de « l’Equité Fiscale », thème récurrent et générateur de frustrations pour le jeune dirigeant avec comme modérateur, Monsieur Fayçal Derbel, universitaire et expert-comptable.