L’activité a réuni vingt-deux (22) participants, dont dix-neuf (19) femmes, venus des treize (13) régions du pays. Ce sont des femmes, des jeunes et des hommes issus de la recherche, des Organisations Non Gouvernementales (ONG), des Organisations de la Société Civile (OSC), des faîtières des producteurs et des transformatrices, de la chefferie coutumière et des confessions religieuses et des collectivités territoriales.
Les objectifs spécifiques assignées à cette manifestation se résument à :
Faire le point sur l’état des lieux de la sécurisation des droits fonciers des femmes sur les périmètres aménagés, notamment les agropôles ;
- Faire l’état des lieux sur les pratiques en matière de succession et d’héritage des femmes selon les droits coutumiers et moderne
- Analyser les contraintes et difficultés qui limitent les femmes en terme de propriété ou de tenure foncière ;
- Proposer des solutions pour une gestion durable de la ressource foncière au profit des femmes
- Partager les expériences réussies des femmes entrepreneures.
En effet, le moins qu’on puisse dire c’est que dans la zone d’intervention du projet, la question de l’accès des femmes à la terre n’est plus un tabou, elle est abordée et même prise en compte à des niveaux de décisions tant administratifs que coutumiers. Toutefois il demeure posé une question : Comment gérer les terres sécurisées au profit des femmes ? Comment assurer le financement des activités sur les terres sécurisées ? Il se trouve ainsi poser la problématique des aspects économiques et sociologiques de la sécurisation des droits fonciers des femmes dans le contexte des conflits. C’est en substance, ces questionnements qui justifient la tenue du présent séminaire.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par la Présidente de l’Association des Femmes Scientifiques du Burkina Faso (AFSCIB-B), Pr. Mamounata BELEM/OUEDRAOGO, ancienne Ministre de l’Eau et de l’Assainissement.
Le séminaire a été ponctué par cinq (5) communications et des travaux de groupes. Ce sont trois experts (fonciers, sociologue, conseiller financier d’entreprise) qui ont entretenu les participants et les thématiques abordées sont les suivantes :
Communication N°1 : La promotion de l’accès sécurisé des femmes à la terre dans un contexte de prolifération des conflits fonciers ruraux : état des lieux, défis et perspectives ; Par ILLY Kélguingalé, Doctorant en droit public, spécialiste des questions Foncières à la DGFOMR/MAAH du Burkina ;
Communication N°2 : Etat des lieux de la sécurisation des droits fonciers des femmes dans les périmètres aménagés au Burkina Faso : cas de Souroupôle et de Bagrépôle ; Par ILLY Kélguingalé, Doctorant en droit public, spécialiste des questions Foncières à la DGFOMR/MAAH du Burkina ;
Communication N°3 : La tenure foncière et l’adoption des technologies par la femme en milieu rural au Burkina Faso : analyse des contraintes et des actions envisageables ; Par Dr. Julienne Nessenindoa GUE/TRAORE, sociologue, chercheure à l’INERA-CNRST ;
Communication N°4 : Analyse sociologique et genre-sensible de la succession et de l’héritage foncier dans le contexte burkinabé actuel ; Par Dr. Julienne Nessenindoa GUE/TRAORE, sociologue, chercheure à l’INERA-CNRST ;
Communication N° 5 : : Stratégies de Financements innovants appropriés pour les pôles de croissance au profit des femmes en milieu rural ; Par LIRE Shiro Alphonse, Economiste et Analyste des chaînes de Valeur, et Associé-gérant de Performance Partner.
Les cérémonies d’ouverture et de clôture ont été assurées respectivement par le journal en ligne lefasonet.bf et la télévision 3TV.
Aux termes des deux jours de séminaires, les participants ont apprécié positivement la tenue d’un tel séminaire surtout dans un contexte marqué par l’arrêt du processus démocratique et la mise en place des délégations spéciales dans les collectivités territoriales.