Le dialogue euro-méditerranéen : vers un rapprochement et une entente mutuelle

La rencontre internationale a été consacrée à l'échange sur les questions politiques, sociales et économiques actuelles qui concernent l'ensemble de la région méditerranéenne. Les différentes réflexions et débats ont été primordiaux, mettant notamment l'accent sur la participation des jeunes comme facteur décisif dans la quête de solutions. Lahcen Saadi, président de la Fédération nationale de la jeunesse du RNI, a qualifié la jeunesse comme porteuse d'espoir pour l'avenir, tandis que Lídia Pereira, présidente de la YEPP, a surtout évoqué la proximité géographique entre l'Europe et le Maroc, ainsi que les liens forts et les possibilités de coopération qui en résultent. Steven Höfner, Représentant résident de la Fondation Konrad Adenauer au Maroc, s'est également inscrit dans l'argumentation de Pereira selon laquelle l'Europe et le Maroc ont un grand intérêt à approfondir la coopération bilatérale en ce qui concerne les défis actuels.

Ces approches ont été approfondies par Mariya Gabriel, la première vice-présidente du PPE, qui a mis l'accent sur l'importance de la participation des jeunes aux processus de décision et a invité les jeunes générations à participer activement aux processus démocratiques afin d'apporter leur perspective au débat. Doris Pack, présidente du PPE Femmes, a par ailleurs souligné l'importance de la coopération maroco-européenne en insistant sur le rôle important du Maroc en tant que pont entre les continents européen et africain.

Dans le cadre du premier panel « Transition énergétique et changement climatique : coopération UE-Maroc pour la promotion de l'énergie verte », Amina Benkhadra, présidente de RNI Femmes et directrice générale de l'Office des mines et des hydrocarbures, et Anis Birou, ancien ministre et membre du Bureau politique, ont discuté des développements dans le domaine de la production d'énergie par l'hydrogène. Benkhadra a souligné la coopération du Maroc et de l'Europe en matière de transition verte et a mis en avant l'engagement du Maroc dans le développement durable depuis 2009.

Un deuxième panel, animé par Edelmira Ferri, vice-présidente de la YEPP, a mis l'accent sur le thème « Perspectives sur les relations UE-Méditerranée ». Daniele Dotto, chef adjoint de la délégation de l'Union européenne, a ainsi abordé la question sensible de la migration dans l'espace méditerranéen, affirmant qu'il fallait à cet égard se concentrer sur l'aspect humain plutôt que sur les intérêts économiques. Tomi Huhtanen, du Wilfried Martens Centre for European Studies, a complété cette analyse en exprimant que la confiance dans l'influence intellectuelle et philosophique de l'Europe diminuerait en général, mais qu'il faudrait malgré tout mettre l'accent sur la coopération en matière de croissance économique et durable.

Le panel final était consacré à « L'éducation et la cohésion sociale : une clé pour améliorer les opportunités ». Mohammed Saad Berrada, ministre de l’Éducation nationale, de l'enseignement préscolaire et des sports, a présenté dans ce cadre les défis du système scolaire public marocain, mais a également cité des solutions innovantes, comme le modèle de l'école de deuxième chance, qui offre une deuxième voie éducative en cas de sortie précoce du système scolaire. Steven Höfner a pareillement évoqué l'importance de l'éducation politique et sociale, ainsi que la nécessité d'aborder les nouvelles technologies telles que l'IA dans l'enseignement scolaire.

Le samedi, la YEPP a organisé son Council Meeting dans le cadre de l'événement et a débattu des grands thèmes politiques actuels. L'événement a aussi offert des espaces de networking, d'échanges partagés et plusieurs visites de la ville de Rabat pour tous les participants, afin de renforcer et d'approfondir les relations euro-méditerranéennes, tant sur le plan politique que culturel et personnel.