Hassen Zargouni, directeur de Sigma Conseil, a présenté le sondage, les principaux points retenus sont les suivants :
• 54% des Tunisiens disent avoir consulté un médecin durant les 12 derniers mois.
• 71% des Tunisiens estiment que le système de santé s’est dégradé durant les 10 dernières années.
• 64% des répondants perçoivent que la qualité des services est meilleure dans le privé en comparaison avec le niveau de service offert par les établissements publics de santé.
• 89% des répondants estiment que les investissements publics en matière de santé sont insuffisants.
• D'après le sondage, une majorité de participants (85%) sont d'accord que le partenariat public-privé peut renforcer la qualité des soins de santé.
• 57% des Tunisiens ont eu des difficultés à trouver un médicament spécifique durant les 12 derniers mois.
• Les seules associations positives spontanées au secteur de santé en Tunisie concernent la bonne qualité des prestations (15%) et la qualité de la formation du corps médical et paramédical (7%).
• Concernant les attentes vis-à-vis du secteur de la santé en Tunisie, 51% des Tunisiens ont exprimé leur souhait d'augmenter le financement et le budget alloué à la santé, 45% ont mentionné le besoin d'augmenter les effectifs et le nombre de personnels du secteur de la santé et 31% exigent plus de contrôle et de supervision.
Comme de coutume, lors des rencontres de Tunis, KAS-Sigma offre un espace de dialogue avec une panoplie des experts et de participants, une salle pleine de compétences qui ont interagi avec le sondage et aux questions posées par M. Zargouni.
Il est vrai que le système de santé en Tunisie est composé à la fois d'une santé publique et privée. Toutefois, les deux secteurs rencontrent des problèmes qui sont différents mais ils sont entièrement liés :
• Le manque de financement du secteur de santé publique affecte tout le système, Il est primordial d'augmenter les dépenses de santé pour renforcer les ressources humaines et matérielles, ce qui va entrainer l’amélioration de la qualité des soins et réduire les inégalités d'accès aux soins.
• Revoir les infrastructures des régions dans le secteur de la santé publique, il y a une différence entre les régions urbaines et rurales, ce qui engendre un dispatching desressources médicales inadéquats puisqu’ils sont souvent concentrés dans les grandes villes (notamment de médecins spécialistes).
• Il est important d'investir dans la formation desprofessionnels de la santé, pour améliorer la qualité de service (communication avec le patient) et des soins.
• Trouver des solutions pour le départ volontaire des médecins de santé publique vers le privée voire même l’exode vers l’étranger, vu que ce phénomène va impacter sur l’apprentissage des étudiants en médecine puisqu’ils assurent la bonne formation et sont souvent impliqués dans des projets de recherche et assurent les dernières avancéesdans les différentes spécialités.
• L’aspect de la sécurité des médecins et des professionnels de la santé contre la violence verbale et physique.
• La révision de la loi en vigueur concernant la responsabilité des médecins.
• La numérisation de l’administration avec la digitalisation et l’importance de passer à zéro papier.
• La mise à jour de la carte Sanitaire qui qui contribue à améliorer la qualité des soins pour tous les tunisiens.
• L’exportation des services de santé et la conquête es nouveaux marchés autres que maghrébins et s’ouvrir à l’international.
• Intensifier la collaboration pour le partenariat privé-public (PPP) dans le secteur de la santé pour améliorer la qualité des soins.
• Encourager la concurrence entre les établissements de santé privés peut aider à réduire les coûts des soins et à améliorer la qualité des soins.
• Le ménage tunisien dépense directement près de de 40%pour les soins, il est primordial de réduire ce ratio et revoir la contribution de la CNAM et promouvoir l'assurance maladie.
• Intensifier les campagnes de sensibilisation en misant sur la prévention qui est la clé pour maintenir une bonne santé etréduire le risque de maladies en faisant le dépistage à temps.
Cette rencontre a enregistré la présence des participants représentant le secteur public et privé, voir même des jeunes qui sont actifs dans la société civile (Croissant Rouge). Que ce soit la santé publique ou privée les deux sont interconnectées.
sobre esta série
Die Reihe informiert in konzentrierter Form über Analysen der Konrad-Adenauer-Stiftung zu relevanten aktuellen Themen. Die einzelnen Ausgaben stellen zentrale Ergebnisse und Empfehlungen eigener und externer Expertinnen und Experten vor, bieten Kurzanalysen von rund fünf Seiten und nennen KAS-Ansprechpartnerinnen.