C’est dans ce contexte que le Gouvernement du Président Alassane Ouattara a entrepris de réconcilier la Côte d’Ivoire avec elle-même en mettant en place les conditions d’une paix durable à travers divers mécanismes participant de la justice transitionnelle. Ainsi des nombreuses commissions et un tribunal militaire ont été créés par le gouvernement afin d’indemniser les victimes et faire la lumière sur les nombreuses exactions commises durant la crise postélectorale.
Sept ans après la fin des hostilités, la Côte d’Ivoire a-t-elle donc posé les fondements d’une paix irréversible ou a-t-elle des raisons objectives de craindre une autre dérive de violences ? Dans la négative, quels sont les actes éventuels manqués ? Quid de leur impact sur la perception des populations ?
Pour répondre objectivement à ces questions, l'Actions pour la Protection des Droits Humains (APDH) et la Konrad-Adenauer-Stiftung ont convenu de mener une étude pour évaluer le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire. Notamment, cette étude soumet le processus de réconciliation à l’évaluation de différentes populations ethniques. Par conséquent, elle est capable d’exposer les défauts et actes manqués du processus et de présenter plusieurs recommandations jugées nécessaires afin de sécuriser le succès du processus de réconciliation en Côte d’Ivoire.