Avec ce Discours sur l’Europe, la Fondation Konrad Adenauer offre chaque année aux plus hauts représentants de l’Europe la possibilité de venir exprimer leur vision de l’Europe. Il s’agit là d’évoquer la nature et la réflexion sur l’idée d’une Europe unie qui, pour la majorité des décideurs politiques, semble plus difficile à concevoir en 2010, en raison notamment de la crise de l’euro. Cette crise a toutefois été utile car elle a permis à une grande partie de la population de comprendre que nous sommes désormais tous dans le même bateau.
« Ce qui est décidé à Athènes concerne aussi Amsterdam. Lorsque Barcelone va bien, Berlin prospère également » a indiqué M. Van Rompuy. La dépendance réciproque appelle selon lui à une nouvelle prise de conscience d’une responsabilité réciproque. Grâce aux décisions sur la prévention des crises prises lors du Conseil européen de fin octobre, qui constituent pour M. Van Rompuy la plus grande réforme économique et financière depuis l’introduction de l’euro, et grâce aux mesures d’économie prises par les gouvernements, l’euro devrait se renforcer. M. Van Rompuy a souligné avec éloge le courage des gouvernements qui ont réussi à imposer leurs mesures malgré les grèves et les protestations parfois massives de la population.
M. Van Rompuy adresse un refus à tous les eurosceptiques : « Croire que l’on peut survivre seul dans un monde globalisé n’est pas seulement une erreur, c’est aussi un mensonge ». L’Europe doit au contraire être ouverte à de nouveaux membres, tels que les États des Balkans occidentaux. C’est ainsi que l’on pourra mettre fin aux guerres civiles en Europe, explique le président belge du Conseil européen. Les défis d’avenir ne pourront par ailleurs être relevés que conjointement. L’Europe doit commencer dès maintenant à garantir sa place sur le plan économique, au G20 et au FMI.
Comme M. Van Rompuy, qui a qualifié le 9 novembre de « charnière de l’histoire européenne récente », le président de la Fondation Konrad Adenauer, M. Hans-Gert Pöttering a relevé dans son allocution le choix de cette date particulière pour ce premier Discours sur l’Europe. Cette date marque la victoire de la liberté ; c’est elle qui a rendu possible la liberté de l’Allemagne et par là-même l’unité de l’Europe.
Dans son introduction, la chancelière allemande Angela Merkel a qualifié le Discours sur l’Europe d’« heure de gloire de l’Europe ». Il est important de réfléchir et de se souvenir qu’aujourd’hui encore, les grands objectifs de l’Europe, à savoir la réconciliation, la paix et la liberté, ne vont pas de soi. L’Europe est une communauté de destins. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons réussir « à conserver notre mode de vie et notre modèle économique », a déclaré la chancelière. De là découle la nécessité d’agir de façon coordonnée. La recherche de solutions à la crise de l’euro a prouvé la justesse de ce concept.
L’année prochaine, le 9 novembre 2011, ce sera au tour de José Manuel Barroso de prononcer le Discours sur l’Europe.
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Direction de la Coopération européenne et internationale
À propos de cette série
La Fondation Konrad-Adenauer, ses instituts, centres de formation et bureaux à l'étranger proposent tous les ans uin grand nombre de manifestations dédiées à des thèmes différents. À l'adresse www.kas.de, nous vous présentons, de manière actuelle et exclusive, des conférences, événements et symposiums. Outre un résumé thématique, vous trouverez ici aussi du matériel supplémentaire tel que des photos, des manuscrits de discours, des vidéos ou des podcasts radio.